Dans son ouvrage le plus récent, Nicolas Sarkozy, qui a autrefois dirigé le pays, a exprimé son appui à une possible candidature de Gérald Darmanin à l’élection présidentielle qui approche. Le député Renaissance, Patrick Vignal, a confié ce jeudi que le responsable de l’Intérieur a déjà accompli un fait remarquable : il a formé un duo exemplaire avec Dupond-Moretti.
Patrick Vignal, député Renaissance de l’Hérault, estime que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a cette capacité d’établir une communication avec toute la France, ce qu’il a déclaré sur 42mag.fr le jeudi 17 août. Ce législateur, qui est aussi un ancien membre du Parti socialiste, réagit aux propos de Nicolas Sarkozy qui, dans son livre récent, soutenait l’idée d’une candidature de Gérald Darmanin à la présidence en 2027. Patrick Vignal sera aux côtés de Darmanin à Tourcoing, le 27 août, pour la rentrée politique.
franceinfo : Êtes-vous irrité par le fait que Nicolas Sarkozy élève Gérald Darmanin sur un piédestal, sachant qu’il incarne surtout l’aile droite de votre mouvement ?
Patrick Vignal : Je pense que le problème avec la politique, et je m’inclus dedans, c’est notre tendance à passer notre temps à nous quereller à la place de résoudre les problèmes des Français. Je ne peux pas dire si le soutien de Nicolas Sarkozy compte vraiment pour Gérald Darmanin. Ce que je peux affirmer, en tant que membre de l’aile gauche de la macronie, c’est que Darmanin est un ministre actif sur le terrain et très dynamique. D’ailleurs, je le compare souvent à Emmanuel Macron. Ils sont tous les deux infatigables et engagés.
Si on pousse un peu plus loin l’analyse, je pense qu’Emmanuel Macron a réussi la première étape de son mandat – la « réindustrialisation de la France, lutter contre le chômage, discuter d’économie » – pendant ces six dernières années. La deuxième étape devrait comprendre des réformes sociétales et Gérald Darmanin fait partie de ces ministres capables de s’adresser à tout le pays.
Il est un membre du parti Les Républicains. Tandis que vous, vous êtes un ancien socialiste. Sur papier, vos visions de la société pourraient être considérées assez divergentes…
C’est vrai, mais je constate aussi l’évolution de Gérald Darmanin. Je suis assez frustré par ce que nous faisons actuellement parce qu’il est vital de nous concentrer sur le problème essentiel. L’économie évolue, les gens retrouvent un emploi. Le vrai dilemme est de réussir à réunir cette France fragmentée, celle des régions, celle des quartiers défavorisés. Gérald Darmanin a accompli quelque chose d’exceptionnel en établissant un excellent duo avec Dupond-Moretti, le ministre de la Justice. C’était crucial. Depuis mes trois mandats, je n’ai jamais vu une collaboration aussi étroite entre la police et la justice. Il est parfaitement justifié qu’il propose une réflexion sur une France progressiste avec des transformations sociétales.
Donc est-ce à dire que vous avez déjà choisi votre candidat ?
Non, je n’ai pas encore choisi de candidat. Le président actuel est Emmanuel Macron et il dirige le gouvernement. Toutefois, il est typiquement français de se lancer dans des spéculations et des scénarios. L’objectif principal devrait être de réunir les Français, de concilier la police et les quartiers défavorisés. Nous devons aussi véritablement nous pencher sur la décentralisation avec les maires.