Des pourparlers entre les représentants de Renaissance, d’Horizons et du Modem n’ont pas abouti à un consensus concernant la création de listes partagées.
Renouvellement partiel du Sénat : début des tractations
La campagne pour le renouvellement de la moitié des sièges du Sénat, prévu le 24 septembre, a désormais débuté. Les candidats devront faire acte de candidature en déposant leurs listes dans les circonscriptions impliquées dans une quinzaine de jours. Le vote se fera selon un scrutin de liste en un seul tour. Cependant, le camp du Président ne s’attend pas à des miracles.
Depuis décembre, les rencontres entre les négociateurs du parti au pouvoir se sont enchaînées, mais sans aboutir à un consensus. Les sénatoriales provoquent des divisions au sein des rangs de diverses personnalités politiques comme Emmanuel Macron, Édouard Philippe et François Bayrou. Les affinités personnelles et l’ambition de se démarquer sont autant de facteurs qui favorisent ces divisions.
Le maintien du nombre actuel de sièges serait une prouesse
Un exemple concret de ce phénomène se présente dans le Nord, où l’on note la présence de onze sièges à pourvoir. Contre toute attente, Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur, porte son soutien à un candidat du centre, allant à l’encontre de l’avis de son propre parti. Un dirigeant historique du mouvement de Macron déplore l’absence d’un engagement plus ferme. Pour faire court, on peut dire que Macron ne semble pas prêter beaucoup d’attention à ces élections. Comme l’explique un membre de son camp, Macron est concentré sur la consolidation de sa majorité à l’Assemblée nationale, quitte à perdre du terrain ailleurs.
Lors de la proclamation des résultats le jour J, il est probable qu’Édouard Philippe gagne quelques sièges tandis qu’Emmanuel Macron pourrait en perdre. Un responsable du mouvement Renaissance admet qu’il serait exceptionnel de conserver le même nombre de sénateurs. Il semblerait donc que l’objectif des dirigeants sera de minimiser l’importance de ces élections. Cela d’autant plus que la droite, sauf surprise, a de grandes chances de garder sa majorité au Sénat.