Au cours d’un déplacement effectué jeudi dans un établissement primaire à La Réunion, le responsable du Ministère de l’Education nationale a fait remarquer une « affluence considérable » provenant des habitants de Mayotte, avant de rectifier ses termes le lendemain vendredi.
Gabriel Attal, le nouveau chef du Ministère de l’Education nationale, a exprimé ses regrets le vendredi 18 août suite à des commentaires qu’il a jugés « clumsy » lors de sa visite à La Réunion, faisant référence à « un important flux migratoire » de personnes issues de Mayotte, un département français.
« Hier, l’un de mes commentaires a semblé insinuer que l’arrivée de Mahorais à La Réunion était une immigration. Évidemment ce n’était pas du tout ce que je pensais. Mes mots étaient donc mal choisis », a déclaré Gabriel Attal sur Twitter. « Les Mahorais sont totalement français. C’est ce que j’ai expliqué aux élus de Mayotte ce matin avec qui j’ai eu une discussion pour leur présenter mes excuses, ainsi qu’à la population mahoraise. Je me rendrai dans ce département sous peu pour collaborer avec tous les acteurs de l’éducation », a-t-il ajouté.
« Du marketing politique »
Jeudi, lors d’une visite à une école primaire de La Possession (ouest de La Réunion) pour la rentrée scolaire, le ministre a indiqué à des journalistes que « cette école est également affectée par un flux migratoire conséquent de personnes d’origine mahoraise ou comorienne qui étudient ici. Et, initialement, cela a pu provoquer, non pas des problèmes, mais des questionnements chez certaines familles réunionnaises ».
« Grâce à une médiation effectuée par le maire et son équipe, les services municipaux, les services du rectorat, nous arrivons finalement à instaurer cette diversité et à nous assurer que tout se passe bien », a-t-il poursuivi.
Cette déclaration, diffusée par la chaîne de télévision publique Réunion La 1ère, a provoqué de l’indignation à Mayotte. « Il n’y a pas ‘d’immigration mahoraise’ à La Réunion. Sauf si vous considérez vos concitoyens du 101e département comme des étrangers et que vous tirez profit de notre situation pour votre marketing politique », a réagi sur Twitter la représentante de Mayotte, Estelle Youssouffa (Liot).