Le jeudi 17 août à Valenciennes, deux sœurs se retrouveront devant la justice pour répondre de l’accusation d’exercice illégal de la médecine. En effet, elles sont soupçonnées d’avoir gagné plus de 120 000 euros en pratiquant des injections de botox sur des patientes recrutées via les réseaux sociaux.
La fraîcheur de l’eau est la seule chose qui apaise Benoît aujourd’hui. En 2021, ce quinquagénaire avait décidé de retrouver son visage de jeunesse en recourant au botox et à l’acide hyaluronique. Malheureusement, ces injections ont eu des conséquences graves. Benoît décrit les difformités, les gonflements anormaux et les maux de tête qu’il a subis, en déclarant qu’ils devenaient de plus en plus intenses et perturbants, au point qu’il se sentait comme un lépreux.
Vingt-six plaintes ont été déposées contre les responsables de ces injections. Deux sœurs, qui louaient occasionnellement des salons et se faisaient connaître sur Internet, étaient impliquées. L’une d’entre elles allait même jusqu’à se faire passer pour une médecin. Pourtant, les deux sœurs ne possédaient aucune qualification médicale. À la suite de l’enquête, la brigade de recherche de la gendarmerie de Lille a saisi des centaines de produits non homologués ainsi que des milliers d’euros en liquide. Les escrocs opéraient dans le Nord et en région parisienne. Environ 600 personnes auraient reçu ces injections illégales, et 26 d’entre elles ont porté plainte. Les deux accusées devront notamment répondre des charges d’escroquerie et d’exercice illégal de la médecine devant le tribunal judiciaire de Valenciennes dans le Nord.