Elle condamne « une conspiration dégoûtante orchestrée par l’extrême droite en étroite collaboration avec les partisans de Macron ».
Mathilde Panot, Présidente du groupe LFI à l’Assemblée Nationale, exprime sa satisfaction de voir Médine, un rappeur connu, participer à nos universités d’été, lors de son entretien sur France Inter, ce mercredi 23 août. Cette déclaration fait suite à celle de Clémence Guetté, l’élue de LFI du Val-de-Marne, qui était intervenue sur 42mag.fr la veille. Cependant, certaines controverses autour du célèbre rappeur et son invitation ont été soulevées suite à une accusation d’antisémitisme dirigée contre lui, en lien avec un tweet qu’il avait adressé à Rachel Khan, essayiste et petite-fille de déportés. Marie Toussaint, députée européenne, a présenté des excuses à ce sujet sur 42mag.fr, reconnaissant une erreur de leur part.
Des remous ont été constatés à la suite de la convocation de Médine aux universités d’été des écologistes le jeudi au Havre (Seine-Maritime) et celle des Insoumis à Valence (Drôme) le samedi suivant. Pour réagir face aux controverses, Médine a choisi de se défendre dans les journaux tels que Le Parisien / Aujourd’hui en France et Paris Normandie. Mathilde Panot apprécie positivement le fait qu’il ait répondu à ces interviews. Elle souligne que Médine a admis avoir fait une quenelle, ignorant son caractère antisémite à ce moment-là. Une fois qu’il a compris le véritable sens de ce geste, il a immédiatement dénoncé les agissements de Dieudonné.
Médine, un homme intègre
La députée insoumise du Val-de-Marne s’est rangée du côté de l’artiste, qui, selon elle, est victime d’une campagne diffamatoire orchestrée conjointement par l’extrême droite et les sympathisants du gouvernement Macron. Mathilde Panot s’insurge contre les allégations dégradantes portées contre le rappeur et déclare qu’il est intolérable de salir la réputation de quelqu’un en l’accusant d’être antisémite.
La chef de file des députés de La France Insoumise insiste sur le fait que Médine n’est pas antisémite. « Médine est un rappeur engagé, qui a toujours fustigé l’antisémitisme, décrivant celui-ci comme un fléau dans notre société », insiste Mathilde Panot, en se référant notamment à chanson « RER D » sortie en 2008. Elle souligne que le rappeur a toujours pris position contre toutes les formes de discrimination, y compris celle envers les personnes LGBT ou musulmanes. Elle décrit Médine comme un homme d’honneur, engagé également sur la question de la réforme des retraites. Elle se propose de faire mention de cet engagement lors de son entretien avec l’artiste, à l’occasion de la tenue des universités d’été de LFI. « Je discuterai avec lui des sujets qui nous concernent, sans me laisser dicter par les médias ou par l’extrême droite », conclut-elle.