« Le pluralisme consiste à tolérer l’affrontement », met en avant la secrétaire d’État chargée de la Ville, dans les pages du magazine hebdomadaire, édité dimanche dernier pour la première fois suivant une grève record de 40 jours.
Geoffroy Lejeune, un journaliste identifié à l’extrême droite, a été accueilli par une grève de 40 jours sans précédent au sein du Journal du dimanche. Le numéro du 6 août est finalement paru, avec une interview de Sabrina Agresti-Roubache, qui fait partie du gouvernement depuis le remaniement de juillet – elle est la nouvelle secrétaire d’État chargée de la Ville.
Confrontée à la question de son choix de donner une interview au JDD alors que le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts refusent désormais d’y répondre, Sabrina Agresti-Roubache affirme que « le pluralisme implique une confrontation ». Elle dit répondre au JDD avec la même satisfaction qu’elle éprouve à l’idée de participer au débat lors de la Fête de l’Humanité, tout en se référant aux attaques subies par la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015.
« On ne peut pas prétendre avoir soutenu Charlie, avoir participé aux manifestations, et ensuite entraver la liberté d’expression (…) Je me considère comme une ‘fille’ de Cabu », déclare la secrétaire d’État. Elle ajoute que pour elle, le JDD est une institution, ayant grandi avec.
Selon le PS, c’est du « relativisme total »
Le gouvernement adhère explicitement à la ligne dure du JDD, selon Olivier Faure, leader du Parti socialiste, qui a exprimé son point de vue sur Twitter. Il accuse la secrétaire d’Etat d’adopter une position de « relativisme total » en mettant sur le même plan « le positionnement idéologique de l’extrême droite avec ceux de l’Humanité et de Charlie ».
De son côté, Alexis Corbière, député de La France insoumise, juge aussi sur Twitter que Sabrina Agresti-Roubache véhicule un « rêve d’extrême droite » en évoquant une « politique du portefeuille » dans son discours sur la politique de la Ville dans le JDD.