Plusieurs représentants politiques, incluant des élus municipaux et des membres de collectivités locales, issus de divers horizons politiques, ont conjointement rédigé et publié une tribune sur les ondes de France Inter. Cette tribune a pour objectif de sensibiliser le public à l’importance de prendre en considération les quartiers prioritaires, en accordant une attention toute particulière à leur développement et à leurs problématiques. Cette initiative intervient trois mois après les violences urbaines qui ont éclaté à la suite du décès tragique de Nahel, événement qui a secoué la nation toute entière. Les signataires de cette tribune souhaitent ainsi apporter leur contribution à la réflexion et aux actions nécessaires pour éviter de nouvelles situations de crises et de tensions dans les quartiers défavorisés. Ils plaident en faveur d’une approche plus inclusive et solidaire, mettant en avant l’importance d’une véritable justice sociale et territoriale pour assurer un avenir prospère à tous les citoyens. En mettant l’accent sur la nécessité de favoriser l’accès aux services publics de qualité, le renforcement des liens sociaux et le développement économique équilibré des quartiers prioritaires, ils espèrent impulser une dynamique positive et promouvoir une vision plus équitable de la société. Cette tribune représente ainsi une prise de position majeure et un appel à l’action pour les autorités politiques et les acteurs du changement afin qu’ils s’engagent résolument en faveur de la promotion de la cohésion sociale et territoriale dans les quartiers les plus vulnérables.
Trois mois après les émeutes qui ont touché de nombreux quartiers à travers la France suite à la mort de Nahel, une soixantaine d’élus municipaux et de métropoles de tous bords politiques ont lancé une alerte au gouvernement. Selon eux, la plupart des facteurs alimentant le malaise persistent et les braises sont toujours ardentes.
Ces élus dénoncent les amalgames qui ont fleuri depuis les troubles urbains de cet été, ainsi que le fait que la politique de la ville ait été critiquée et accusée d’échec, alors même que les réussites individuelles et collectives des quartiers populaires sont nombreuses.
À quelques semaines du prochain Conseil interministériel de la Ville prévu début octobre, ces élus appellent à une rupture dans l’approche des politiques publiques dans les quartiers, ainsi qu’à une révolution dans le rôle et la présence de l’État, avec des moyens humains et matériels adéquats pour les territoires, et une politique volontariste de mixité sociale à l’échelle nationale.
Ces élus se disent ouverts au dialogue sur les questions éducatives, policières et de services publics, et souhaitent réaffirmer leur engagement autour de plusieurs principes et pistes de travail, notamment en ce qui concerne le rapport avec la police, l’éducation, le logement et les services publics.
Ils proposent notamment la création d’une Cité éducative dans les quartiers prioritaires, qui assurerait la prise en charge éducative des jeunes, de leur plus jeune âge jusqu’à leur insertion professionnelle.
Parmi les signataires de cette tribune, on retrouve les maires écologistes de Lyon (Rhône) et de Grenoble (Isère), Grégory Doucet et Eric Piolle, ainsi que le maire de Sarcelles (Val-d’Oise), Patrick Haddad, le maire de Sceaux (Hauts-de-Seine), Philippe Laurent, le maire de Trappes (Yvelines), Ali Rabeh, et le maire d’Arras (Pas-de-Calais), Frédéric Leturque.
Interrogé par France Inter, Driss Ettazaoui, adjoint au maire d’Evreux et membre de l’association « Villes & Banlieues », demande au gouvernement des mesures visant à redonner à nos concitoyens, en particulier aux jeunes, le sentiment d’appartenir à la nation, de ne pas être seulement un enfant du quartier, mais d’être un enfant de la République.