Par contre, sur la problématique du « référendum » proposé par Emmanuel Macron, François Hollande fait valoir que c’est une « sollicitation qui ne possède pas de poids légal ».
« Discuter est toujours plus constructif que se disputer », affirme François Hollande, interrogé le mercredi 30 août sur 42mag.fr au sujet de la démarche politique d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État rassemble autour de lui les responsables des partis politiques représentés à l’Assemblée, à partir de 15 heures. La finalité des « Rencontres de Saint-Denis », qui se déroulent à la maison d’éducation de la Légion d’honneur, est d’élaborer « ensemble » des propositions législatives et, « si nécessaire », d’organiser des référendums, comme le stipule l’invitation présidentielle.
« Le processus en lui-même, le concept de dialogue, est bénéfique. Ensuite, c’est le choix qui compte », nuance l’ex-président de la République. Certains ministres plaident pour un « préférendum », qui offre la possibilité de poser plusieurs questions afin de sonder les orientations des électeurs. François Hollande se réfère à la Constitution en indiquant: « S’il doit y avoir une consultation, elle doit se dérouler par référendum. Je n’ai connaissance d’aucune autre méthode », précise-t-il. De cette manière, le « préférendum » est un genre de « consultation qui n’a pas de valeur légale ».
« Qui va prendre en charge l’organisation des référendums ? On va solliciter les maires, on va demander à certains citoyens de tenir des bureaux de vote ? », s’interroge le prédécesseur d’Emmanuel Macron. « On sait parfaitement, dès que le préférendum est annoncé, que ses résultats n’auront aucune portée », martèle-t-il.