Le ministre de la Justice a annoncé lors d’une intervention sur RTL qu’un nombre considérable d’enquêtes, au total vingt-deux, ont été lancées dans le but de résoudre les affaires de fausses alertes à la bombe qui se sont multipliées ces derniers jours.
Selon le ministère de la Justice, sur les 22 enquêtes ouvertes suite aux nombreuses fausses alertes à la bombe des derniers jours, aucune personne interpellée ne revendique de positionnement politique. Il s’agit principalement de jeunes plaisantins qui ne mesurent pas la gravité de leurs actes. Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, a affirmé sur RTL que ces personnes sont des « gamins » et des « petits plaisantins » qui manquent de responsabilité. Il est à noter que certains d’entre eux ont des antécédents judiciaires, mais aucun n’a été condamné pour des faits similaires.
Les auteurs de ces menaces privilégient les messages plutôt que les appels téléphoniques. David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, a déclaré que même si cela prend du temps, on finit toujours par retrouver les responsables. Le ministère de la Justice précise que toutes les personnes identifiées jusqu’à présent sont des hommes, mais souligne qu’il y a de nombreuses autres enquêtes en cours.
Il est également fréquent de constater que les fauteurs de troubles sont des jeunes. La plupart d’entre eux sont mineurs ou tout juste majeurs, bien que certains sortent du lot. Par exemple, un homme de 37 ans a été interpellé et placé en garde à vue pour avoir été soupçonné d’être l’auteur d’une fausse alerte à la bombe au château de Versailles. Lors de son appel, il aurait déclaré que le trône de Louis XIV allait exploser. Le ministère de la Justice affirme que chacun des individus identifiés jusqu’à présent a agi seul.
Le garde des Sceaux a rappelé que pour les mineurs, ce sont les parents qui doivent assumer les conséquences financières des actes de leurs enfants. De plus, selon Laure Beccuau, procureure de Paris, ces menaces seront désormais considérées comme des violences psychologiques sur les personnes avec préméditation, ce qui entraîne une peine maximale de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Depuis l’attentat d’Arras le 13 octobre, aucun lieu n’est épargné par les menaces de fausses alertes à la bombe. Le ministère de la Justice note que cette situation est inédite, avec un nombre si élevé d’alertes à la bombe en si peu de temps. Cependant, ce phénomène n’est pas nouveau. En 2021, 759 peines pour délit de divulgation d’information fausse ont été prononcées, et ce chiffre a légèrement diminué en 2022 avec 670 condamnations. On peut donc s’attendre à ce que le nombre de condamnations augmente en 2023.