« L’extrémisme de La France Insoumise nous rend La Rassemblement national apparemment plus doux, plus acceptable, serein et paisible », souligne le ministre de la Justice.
« Jean-Luc Mélenchon, malgré nos divergences, demeure un partenaire incontournable du Rassemblement national [RN] », commente Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, le 6 octobre dernier sur 42mag.fr. Selon lui, « les tendances extrêmes » du leader de La France insoumise (LFI) « favorisent l’exposition de la discrétion du Rassemblement national ».
Cette assertion ne concerne pas uniquement le précédent candidat à l’élection présidentielle. « L’extrémisme manifeste de LFI donne un aspect serein et modéré avec une image dédiabolisée du Rassemblement national », précise le garde des Sceaux. Cela faisait référence à l’attitude des parlementaires de La France Insoumise, et à la posture des députés du RN dans la salle de l’Assemblée nationale.
Il est à noter qu’au sein du parti du président/majorité présidentielle, on admet une part de responsabilité dans cette « dédiabolisation » du parti de Marine Le Pen, comme le fait Sacha Houlié. « Il existe une politique de légitimation du RN, dans laquelle nous avons commis des erreurs », a reconnu le président (Renaissance) de la commission des lois de l’Assemblée nationale, samedi 23 septembre sur France Culture. « Effectivement, », « le soutien des députés RN aux vice-présidences » en est une indication, a-t-il souligné.
Éric Dupond-Moretti évoque également Marine Le Pen, par l’intermédiaire de « son nouvel associé, M. Salvini », qui est à la tête du ministère italien des Transports.
« Rappelons-nous ses multiples visites à Moscou, où il ne se prive pas d’admirer la propreté de la place Rouge et de faire des remarques sarcastiques concernant l’absence de Roms ». « C’est pourquoi je ne peux en aucune manière être proche d’une telle personne » confie-t-il.