Ce jeudi, l’annonce de l’interdiction des rassemblements en faveur de la Palestine a été faite par le responsable du ministère de l’Intérieur, une décision regrettée par la cheffe d’EELV. Marine Tondelier constate une confusion entre un soutien politique au Hamas et l’appui à la cause palestinienne.
La secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV), Marine Tondelier, a exprimé son désaccord jeudi 12 octobre sur 42mag.fr, vis-à-vis de la décision du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de prohiber les manifestations en faveur du peuple palestinien, pour des raisons de maintien de l’ordre public. « Cela crée une impression d’interdiction de manifester notre appui au peuple palestinien », a-t-elle commenté.
Pour Marine Tondelier, cette mesure crée une confusion entre l’expression de sympathie pour le peuple palestinien et un soutien politique au Hamas. Elle rappelle que son appui envers le peuple israélien ne se traduit en aucun cas par un aval politique au gouvernement de droite radical d’Israël. Elle insiste sur la nécessité de faire la distinction entre ces deux aspects.
La décision d’interdire les manifestations semble déplorable pour Marine Tondelier. Lors d’une réunion des leaders politiques orchestrée par Emmanuel Macron à l’Élysée, elle a plaidé en faveur de la liberté de manifester pour la paix. Selon ses dires, le président aurait jugé cette idée pertinente à condition que les rassemblements se déroulent sereinement. La dirigeante d’EELV se montre confiante quant à la concrétisation de ce cadre de manifestions pacifiques.
« Les actions du Hamas sont à qualifier de terrorisme »
Marine Tondelier réitère que les actes commis par le Hamas en Israël sont à classer comme des deeds terroristes. Cependant, elle souligne que les mesures de rétorsion indiscriminées contre Gaza, qu’elles ciblent des membres du Hamas ou des civils palestiniens, posent problème. A l’Élysée, face à Emmanuel Macron, elle a exprimé son désir de rappeler que toutes les vies ont la même importance, bien que les motivations de ceux qui provoquent la mort de civils puissent varier. Elle défend que la vie d’un civil israélien tué par un terroriste du Hamas et la vie d’un civil palestinien victime d’un bombardement ont la même valeur.
Évoquant les événements du 11 septembre 2001, Marine Tondelier se souvient que la réaction des États-Unis face aux attaques terroristes, en enfreignant les règles du droit international et du droit humanitaire, a posé problème. De la prison de Guantanamo à l’invasion de l’Irak, ces réponses illégitimes ont eu des répercussions durables sur le Moyen-Orient et le monde entier. Elle soutient que la France, qui avait manifesté une opposition ferme à l’époque, doit à nouveau faire entendre sa voix distincte sur cette question.