Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 démarre ce lundi, le gouvernement français ayant décidé d’avancer la campagne pour faire face à une résurgence de la maladie.
Mi-septembre, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau annonçait : « Le virus circule, chacun d’entre nous voit des cas autour de nous. L’épidémie est là », pour justifier la décision du gouvernement d’accélérer enfin le programme.
Jusqu’à présent, les vaccinations anti-Covid ont été déployées en même temps que celles contre la grippe, à partir du 17 octobre.
Mais le coronavirus est revenu avec le calendrier de la rentrée, après avoir réapparu en plein été.
Même si le système de surveillance du virus a été considérablement rationalisé, il ne fait aucun doute que l’épidémie est à nouveau en hausse.
2 octobre. 2 campagnes de vaccination, de prévention. Saisissons-nous fr !
Contre le Covid, permettre aux personnes les plus fragiles d’avoir un rappel très efficace.
Contre les HPV, proposer aux collégiens de 5ème un vaccin qui prévient jusqu’à 90 % des infections.
-Aurélien Rousseau (@aur_rousseau) 2 octobre 2023
En septembre, le Comité français de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires a recommandé « l’accès au rappel le plus tôt possible ».
Celui-ci cible principalement les plus de 65 ans, les personnes fragiles souffrant de maladies chroniques, les femmes enceintes et le personnel soignant.
En attendant, toute personne souhaitant recevoir un rappel de vaccination sera éligible, gratuitement, à condition d’attendre au moins six mois après sa dernière injection ou infection au Covid.
Pour Etienne Simon-Lorière, virologue et directeur du Centre national des virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur, « c’est une bonne idée d’avancer la campagne de rappel », notamment pour éviter de surcharger les hôpitaux.
Les vaccins à ARNm prioritaires
Pour la dernière campagne, les vaccins à ARN messager, adaptés au sous-variant Omicron, très répandu, ont été recommandés comme vaccins de défense de première intention – quel que soit le vaccin précédemment administré – car ils devraient être plus efficaces contre les différents variants actuellement en circulation.
« Les vaccins actualisés devraient permettre de mieux cibler les variants qui circulent aujourd’hui, mais d’autres sous-lignées ont déjà émergé depuis leur conception », a souligné Simon-Lorière.
Parallèlement à la campagne de vaccination, les autorités sanitaires continuent de recommander les mesures barrières – port du masque, désinfection des mains, etc. – principalement en cas d’infection.
Pourtant, trois ans et demi après le début de l’épidémie, ce message semble moins entendu.