La grande réunion de l’ONU consacrée au climat démarre ce jeudi 30 novembre, et se tiendra dans l’Émirat. Deux modèles français d’innovations, qui sont à l’œuvre à Dubaï, et qui œuvrent pour le passage à une nouvelle ère énergétique, méritent une mention spéciale.
Une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique : la COP28
La COP28 symbolise un point d’inflexion important dans le combat global contre le changement climatique. Cette conférence porte sur plusieurs enjeux clés, le principal étant la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Les nations impliquées auront la tâche de définir des engagements plus exigeants en vue de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, conformément aux dispositions de l’accord de Paris sur le climat. Cette démarche nécessite un engagement accru dans le passage aux énergies renouvelables, la mise en avant de la durabilité dans le secteur industriel et les transports, ainsi que la protection des forêts. Un autre défi de taille concerne l’adaptation aux impacts inévitables du changement climatique.
Pierre Cheyron, à la tête des équipes d’Engie au Moyen-Orient, travaille notamment sur l’amélioration de l’éclairage public. Il indique que « Dans une ville, l’éclairage public représente un des postes de consommation d’énergie les plus significatifs et donc d’émission de CO2. En effet, pendant toute la nuit, il est nécessaire d’alimenter des centaines de milliers de lampadaires. » Ainsi, le groupe a conclu un contrat de 10 ans avec la capitale des Émirats arabes unis, Abu Dhabi, pour revoir son système d’éclairage public afin de le rendre moins énergivore.
H2>De l’eau dans le désert
Les participants à la COP28, qui aura lieu la semaine prochaine à Dubaï, devront également élaborer des stratégies pour faire face à des phénomènes météorologiques extrêmes, à l’élévation du niveau de la mer et aux modifications dans le domaine agricole. Le financement climatique est également un point crucial. Les pays développés ont le devoir de concrétiser leurs promesses de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement pour les soutenir dans leur lutte contre le changement climatique.
Jaufré Rouanet, également basé à Dubaï, a réintroduit le concept de condensation pour capter l’eau présente dans l’air : « Dans un pays où il n’y a pas de source naturelle d’eau potable, au milieu du désert et du sable, on a une source infinie d’eau, fraîche et pure, venue du ciel », dit-il. « On extrait l’humidité du ciel pour la mettre dans une bouteille en verre réutilisable, avec le vieux système de consigne. On a une eau produite localement pour servir le marché local. »
Cependant, il reste un élément crucial : convaincre le consommateur qu’en changeant ses habitudes, il contribuera également à la protection de l’environnement : « C’est comme si je demandais aux Parisiens d’aller faire leur jardin », explique le Français, « c’est un peu la même chose, ça demande un investissement individuel et personnel. Tout le monde aimerait bien aller faire son jardin, mais finalement, pas grand monde y va. »
En effet, la protection de la biodiversité et la préservation des écosystèmes seront des points essentiels de la COP28. La dégradation de la biodiversité accentue les effets du changement climatique, et les participants devront promouvoir des mesures intégrées pour la conservation de la nature.
Au-delà de la COP28
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet de Hawa Water, la société de Jaufré Rouanet. Retrouvez également cette chronique sur le site, l’application et le magazine de mobilité internationale « Français à l’étranger.fr ».