L’avocat de Shaun Hegarty, l’ami de Federico Martín-Aramburu, a exprimé la nécessité de réaliser une reconstitution afin de mettre en évidence les contradictions entre les déclarations des suspects et les conclusions des experts scientifiques. Cet événement fait suite au meurtre du rugbyman argentin dans la nuit du 18 au 19 mars 2022.
Une reconstitution judiciaire a été planifiée à Paris pour retracer les événements qui ont conduit à la mort du joueur de rugby argentin Federico Martín-Aramburu. Selon France Bleu Pays Basque, cette reconstitution se déroulera le mercredi 8 novembre et verra la participation des suspects mis en examen pour assassinat.
Loïk Le Priol, âgé de 28 ans et considéré comme le principal suspect, ainsi que Romain Bouvier, âgé de 32 ans et identifié comme son complice, assisteront à cette reconstitution. Ces deux individus, affiliés à l’ultradroite, sont actuellement en détention provisoire après avoir été inculpés pour « assassinat ». Shaun Hegarty, ami de Federico Martín-Aramburu et rescapé de la fusillade, sera également présent lors de cette reconstitution.
L’avocat de Shaun Hegarty, Me Christophe Cariou-Martin, a déclaré que cette reconstitution visait à écarter toute autre hypothèse que celle d’un meurtre prémédité. Il a également mentionné que cette étape permettrait de mettre en lumière les incohérences entre les déclarations des suspects et les constatations des experts scientifiques. Loïk Le Priol nie toute préméditation et affirme que les images de vidéo-surveillance appuient sa défense.
Le samedi 19 mars, aux alentours de 6h45, l’ancien joueur de rugby argentin Federico Martín-Aramburu, âgé de 42 ans, a été abattu devant son hôtel, touché par cinq balles, suite à une altercation survenue au bar Le Mabilllon de Saint-Germain-des-Prés, dans le 6e arrondissement de Paris.
Dans le cadre de cette affaire, une femme de 24 ans est également inculpée pour « complicité d’assassinat ». Lyson Rochemir, compagne de Loïk Le Priol, est soupçonnée d’avoir conduit le véhicule dans lequel les deux principaux suspects se sont enfuis. Elle a été remise en liberté en décembre 2022 après avoir passé neuf mois en détention provisoire et est désormais sous contrôle judiciaire.
Une quatrième personne a été mise en examen le 22 avril 2022. Cet individu est accusé d’avoir aidé l’un des suspects pendant sa fuite, d’avoir soustrait des documents ou objets pour entraver la manifestation de la vérité, ainsi que d’avoir fourni des moyens pour soustraire une personne à des recherches ou une arrestation, comme l’a indiqué le parquet de Paris.