Les coûts à la station-service sont en diminution. Un scénario qui pourrait se maintenir, bien que cela ne soit pas durable.
Vous ne rêvez pas : à une station-service de la région, réputée pour ses tarifs compétitifs, les tarifs du diesel et de l’essence 95 s’élèvent à moins de 1,70 € le litre. En route pour son travail, Clémence a immédiatement arrêté sa voiture pour remplir son réservoir. « C’est une véritable bouffée d’air frais de constater cette baisse. Quand les prix atteignent 1,9 € le litre, il est nécessaire de planifier ses dépenses. Maintenant, cette baisse m’offre une marge de manœuvre supplémentaire et je réalise qu’avec un plein à 1,7 € le litre, je pourrai offrir plus de présents pour Noël », partage la jeune ingénieure.
« Les nations exportatrices commencent à s’entendre pour faire grimper le prix du baril du pétrole »
Comment justifier cette tendance à la baisse durable des prix à la pompe ? La réponse principale réside dans la chute graduelle du prix du baril de pétrole depuis septembre. Cependant, selon un spécialiste du secteur automobile, cette situation ne saurait perdurer. « Évidemment, le conflit actuel entre Israël et la Palestine risque probablement d’entraîner une hausse du prix du pétrole. Les nations exportatrices commencent aussi à s’accorder en vue d’augmenter progressivement, et notamment en 2024, le prix du baril du pétrole. Malheureusement, cela impactera négativement le prix à la pompe qui pourrait avoisiner de nouveau les 2 € le litre », explique Philippe Dutrieux, directeur général de l’Automobile Club du Nord.