Un éditorial diffusé mardi a exprimé sa désapprobation face au « harcèlement » perpétré à l’encontre de Gérard Depardieu. Jack Lang, tout en émettant qu’il n’aurait pas donné son accord pour apposer sa signature sur ce document, argumente que le texte ne mentionne pas « les droits des femmes ». Dans le même élan, il insiste sur le respect du droit à la « présomption d’innocence » dont bénéficie l’acteur.
Jack Lang, ancien ministre de la Culture et président de l’Institut du monde arabe, a montré son soutien à la tribune publiée dans Le Figaro le mardi 26 décembre. La tribune en question, signée par une cinquantaine d’artistes, contenait des critiques ciblant l’attention médiatique négative autour de l’acteur Gérard Depardieu. Depardieu est actuellement accusé d’agressions sexuelles et de viol par plusieurs femmes. La tribune, intitulée « N’effacez pas Gérard Depardieu », a entre autres été signée par Pierre Richard, Nathalie Baye, Carla Bruni, Bertrand Blier, Nadine Trintignant et Francis Veber.
Jack Lang a cependant affirmé qu’il n’aurait pas été en mesure de signer cette tribune car elle ne mentionne rien sur les droits des femmes et les offenses envers les femmes. Il a insisté sur l’importance de ne pas oublier le combat des femmes pour leurs droits et contre le patriarcat et l’arbitraire masculin. Par ailleurs, il a soutenu que Depardieu avait droit à la présomption d’innocence, affirmant son admiration pour Depardieu en tant qu’acteur et son amitié personnelle envers lui.
La controverse autour de Depardieu a été exacerbée suite à la diffusion en décembre d’un reportage dans lequel l’acteur français tenait des propos obscènes à l’égard de femmes en Corée du Nord. Malgré cela, les signataires de la tribune plaident pour que l’acteur ne soit pas discrédité. Jack Lang a en outre exprimé son opposition à ce qu’il décrit comme des exclusions professionnelles imposées par des particuliers, non des tribunaux.
Lors d’un résumé de son point de vue, Lang a insisté sur la nécessité de défendre les droits des femmes, de respecter Depardieu en tant qu’acteur de renom, et de faire preuve de présomption d’innocence.
Le 20 décembre, le président Emmanuel Macron a également défendu Gérard Depardieu lors d’une intervention télévisée sur France 5, déclarant que l’acteur « rend fière la France ». Ces propos présidentiels ont également attiré la controverse, notamment de Marion Cotillard qui a critiqué ces propos « stupéfiants » sur son compte Instagram. Selon Jack Lang, on devrait être libre d’admirer un grand artiste, mais il insiste également sur le fait qu’il est « du côté des femmes, du combat des femmes ».