Le long-métrage « Jingle Smells », réalisé par Daniel Lusko et mettant en vedette des comédiens connus pour leurs opinions conservatrices, se positionne comme une œuvre voulant faire écho aux problématiques de la « cancel culture ».
Le cinéma de Noël est une tradition bien ancrée aux États-Unis, souvent marqué par l’émanation d’une chaleur humaine. Pourtant, une variante a fait son apparition lors du 23 novembre dernier avec le lancement de Jingle Smells, une référence humoristique à la chanson bien connue Jingle Bells, dont sa version en Français est Vive le vent. Cette production cinématographique vise à critiquer la cancel culture et cible un auditoire plutôt conservateur.
Le film suit l’histoire de Mason Stone, célèbre acteur d’action, subissant la ‘cancel culture’ suite à un message controversé posté sur les réseaux sociaux, visant à obtenir la protection divine pour son pays et son armée. Ce post ne fut pas au goût du mouvement « woke », résultant en un boycott public de l’acteur, et la reponse d’une entreprise produisant son effigie sous forme de figurines de décider de toutes les jeter. Seulement, l’un des éboueurs responsable de cette destruction, Nick Gutman, un ancien soldat, refuse d’exécuter l’ordre et distribue au contraire les figurines aux enfants défavorisés, jouant le rôle de Robin des Bois à l’occasion de Noël.
Daniel Lusko, le réalisateur du film, également connu par son thriller Persecuted portant sur la censure du Christianisme, s’entoure de plusieurs inconditionnels de la cause conservatrice, comme le comédien Jim Breuer ou John Schneider de la populaire série des années 80 Sherif fais-moi peur. Le film est l’occasion de tourner en dérision les militants du changement climatique et les aficionados du choux kale.
Une plateforme de diffusion non disponible en France
Les producteurs du film, dont Jay Sekulow, avocat qui a pris la défense de Donald Trump lors de son premier jugement en destitution, et surtout Sean Hannity, présentateur vedette de l’une de Fox News depuis plus de vingt ans, sont également des figures importantes de la droite. Jingle Smells aborde d’ailleurs des thématiques souvent discutées dans l’émission de Hannity, comme ce qu’il nomme « la guerre contre Noël”. Les conservateurs, Donald Trump en tête, estiment que la célébration religieuse de Noël est de moins en moins favorisée, remplacé par un « Joyeuses fêtes » jugé plus neutre, à la place du traditionnel « Joyeux Noël ».
Pour visionner Jingle Smells, il faut souscrire à Rumble, une plateforme très similaire à YouTube, dont l’auditoire est essentiellement conservateur, connu pour accueillir un éventail varié d’opinions. Rumble est souvent associé à l’ai Alt-Tech, par rapport à Alt-Right, une alternative de droite. C’est la première fois qu’un film de long métrage est diffusé sur la plateforme, qui se concentre principalement sur des documentaires ou des émissions télévisées. Le film est disponible en location pour 19,99 dollars. Fondée par un entrepreneur Canadien il y a une décennie, la majorité des 80 millions d’utilisateurs de Rumble sont aux États-Unis. Hélas, en France, la plateforme est interdite suite à son refus de retirer les programmes de Russia Today et Sputnik, réputés pour leur affiliation au Kremlin.