Le coût des tickets à l’unité ainsi que des pass quotidiens et hebdomadaires va connaître une augmentation significative. La municipalité pense que cette stratégie rendra plus compliqué le processus d’embauche des bénévoles.
La mairie de Paris lance un appel à Valérie Pécresse, présidente de l’organisme Ile-de-France Mobilités (IDFM), pour annuler l’augmentation tarifaire prévue pour les transports publics en région Île-de-France pendant l’été 2024, à l’époque des Jeux Olympiques de Paris 2024. L’intention est de doubler presque le tarif d’un ticket à l’unité, le portant à 4 euros.
Selon une lettre rédigée par les adjoints en charge de l’urbanisme et du sport, Emmanuel Grégoire et Pierre Rabadan, cette augmentation tarifaire fera peser une charge supplémentaire sur les usagers du réseau de transport, surtout en cette période d’inflation où chaque montant dépensé est important. Ils soulignent que la plupart des visiteurs attendus pour les jeux, estiment être majoritairement des résidents de la région Île-de-France, voire même de la France. Leurs affirmations reposent sur une enquête de l’Office du tourisme de Paris indiquant que les habitants de la région Île-de-France représenteraient 43% des 14 millions de visiteurs français attendus.
La lettre soulignait également que ceux qui contribueraient au succès des jeux ne seraient pas tous détenteurs d’une carte Navigo, l’abonnement mensuel du réseau de transport. Ces individus seraient donc contraints de payer les coûts accrus. Les titulaires de cartes Navigo mensuelles et annuelles ne seront pas touchés par cette augmentation, comme l’a déclaré Valérie Pécresse.
Un obstacle pour les recrutements
Cet accroissement tarifaire pourrait également compliquer le recrutement de travailleurs pour les jeux, mettant en difficulté en particulier les travailleurs sur des emplois précaires et les bénévoles, dont la présence est cruciale pour le bon déroulement des jeux.
Messieurs Grégoire et Rabadan, qui défendent l’idée de Jeux Olympiques « accessibles et populaires », demandent à la présidente de la Région, affiliée au parti Les Républicains, une réunion pour discuter de la possibilité de maintenir les tarifs habituels et d’accorder la gratuité des transports en commun aux bénévoles de Paris.
Dans son dossier de candidature, le comité d’organisation avait initialement promis que les transports seraient gratuits, mais a annulé cette décision lors de la révision budgétaire de 2022. Pour Valérie Pécresse, cette tarification spéciale reflète « le prix juste ».