La compagne précédente du meurtrier en série a été jugée coupable de complicité dans l’enlèvement, la détention et la disparition de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin.
Monique Olivier a été condamnée le mardi 19 décembre à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, par la cour d’assises des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Cette condamnation fait suite à un procès de trois semaines au cours duquel Monique Olivier a été reconnue coupable de complicité dans l’enlèvement, la séquestration et la mort de trois jeunes femmes.
Le délibéré a duré plus de dix heures, et le parquet avait initialement requis la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté. Dans la lecture des motivations de la cour, le président a qualifié la peine de « juste, adéquate et proportionnée à l’extrême gravité des faits où son implication est totale » et « à la personnalité de Monique Olivier, « sans empathie » ni « affect pour des victimes déshumanisées ». Il a également évoqué une « vraie tentative de questionnement » soulevée par une récente expertise chez l’accusée.
Lors de ses derniers mots devant la cour, Monique Olivier avait déclaré : « Je confirme ce que j’ai dit et je regrette tout ce que j’ai fait. Je demande pardon aux familles des victimes tout en sachant que c’est impardonnable tout ce que j’ai fait. » Pendant les débats, elle avait tenté de minimiser sa participation aux crimes de Michel Fourniret, mais avait maintenu les déclarations faites à l’issue de l’instruction dans ces trois dossiers.
Concernant les crimes tel celui de Marie-Angèle Domèce, Monique Olivier a confirmé le terrible scénario du couple, tandis que pour le meurtre de Joanna Parrish, elle a admis avoir accompagné Michel Fourniret au rendez-vous et être restée dans la fourgonnette pendant que celui-ci violait la jeune femme. Pour Estelle Mouzin, Monique Olivier a livré plus de détails sur la façon dont elle avait gardé la fillette au lendemain de son enlèvement.
Malgré les supplications des parties civiles, elle a maintenu qu’elle ignorait où se trouvait le corps d’Estelle Mouzin. L’avocat des familles a déclaré : « Je veux que ces crimes vous hantent dans vos nuits en maison d’arrêt. » Le parquet a également souligné « l’indifférence » de Monique Olivier envers les familles des victimes, la qualifiant de « complice active » du tueur en série. Son avocat a assuré que sa cliente s’était « engagée dans un autre chemin » depuis 2018 et a confirmé qu’il ne ferait pas appel du verdict pour ne pas « infliger un second au procès aux parties civiles ».