En plus des forces de l’ordre, d’autres individus s’engagent également dans la lutte contre la pédocriminalité. Parmi eux, une femme dans la trentaine s’investit activement dans la traque des pédophiles sur les réseaux sociaux.
Neila Moore accueille les équipes de France Télévisions chez elle avec un masque sur le visage et une perruque sur la tête pour protéger son anonymat. Elle fait partie d’un collectif qui s’est donné pour mission de compromettre des pédocriminels sur Internet. La méthode est simple : elle crée de faux profils d’enfants sur les réseaux sociaux.
En peu de temps, des hommes contactent le faux profil, certains ne dissimulant même pas leur identité. Après quelques échanges, les discussions prennent un caractère sexuel. Neila avoue qu’elle n’imaginait pas être alpaguée aussi vite par tant de prédateurs sexuels.
Les citoyens de plus en plus actifs
Le collectif de Neila, la team Moore, compte une cinquantaine de bénévoles. Ils signalent les individus à la gendarmerie ou à la justice. Récemment, le tribunal de Charleville-Mézières a jugé un homme, dont l’arrestation avait été rendue possible grâce au signalement de la team Moore. Suite à cela, la procureure a ordonné une enquête complémentaire des gendarmes. Cela a permis de saisir des centaines de clichés pédopornographiques et de mettre un prédateur derrière les barreaux pour avoir fait une proposition sexuelle à un mineur.
Ces dernières années, de plus en plus de citoyens traquent les prédateurs sur internet, mais cela comporte le risque que cela devienne incontrôlable. C’est pourquoi la team Moore réclame un statut officiel pour clarifier son rôle.