On reproche à Amélie Oudéa-Castéra d’avoir fourni de fausses justifications quant à l’inscription de ses enfants dans un établissement privé. Les voix discordantes de l’opposition exigent le départ de la ministre.
Informations clés
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La contestation initiale du gouvernement de Gabriel Attal ne se calme pas. Selon des données provenant de Libération, la décision d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’Education Nationale, d’inscrire ses enfants en école privée, n’était pas due à une carence en remplacement de professeurs, comme elle l’expliquait dans son argumentaire initial qu’elle a réitéré dimanche soir. Plusieurs membres de l’opposition appellent maintenant à sa démission. De son côté, Amélie Oudéa-Castéra souhaite mettre un « point final » à ce « débat axé sur les attaques personnelles ».
Najat Vallaud-Belkacem, ancienne titulaire du portefeuille de l’éducation nationale, qualifie de « ségrégation socio-scolaire » et de « ghetto pour riches » le groupe éducatif Stanislas, fréquenté par les enfants de la ministre. Najat Vallaud-Belkacem dénonce un « choix de repli sur soi, manifestant une volonté de se distancier autant que possible de ce qu’elle appelle la ‘masse’ des étudiants ».
Le Snes-FSU exige des « excuses publiques ». « Nous attendons des excuses publiques », a affirmé la secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, lundi, arguant qu’elle avait mis fin précocement à la première discussion entre la nouvelle ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castéra et les syndicats. Elisabeth Allain-Moreno du SE-Unsa a indiqué à l’AFP que la ministre avait fait des « excuses » : « elle avait des regrets, elle était consciente que cela avait causé de profondes émotions au sein de la profession » ajoutant que « elle a admis une erreur ». Suite à cela, les syndicats ont lancé des appels à la grève pour le 25 janvier et le 1er février.
Une défense affaiblie. Amélie Oudéa-Castéra a expliqué le choix de scolariser ses enfants dans le privé par le nombre excessif d’heures non pourvues subies par son fils aîné dans le public. Cependant, l’ancienne enseignante de ce dernier a assuré à Libération n’avoir jamais été absente durant les six mois où cet enfant a été inscrit à l’école publique. « Je ne sais pas si [Amélie Oudéa-Castéra] a dit un mensonge », a admis, lundi matin, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, sur France Inter.
Le « rendez-vous important » de Macron. Emmanuel Macron tiendra une conférence de presse mardi à 20h15, une initiative qui s’inscrit dans le cadre du « point de rencontre avec la nation » annoncé par le président de la République, selon l’information communiquée par l’Elysée dimanche soir. La conférence de presse sera retransmise depuis l’Elysée sur TF1, France 2 et les autres chaînes d’information.
Le RN à l’affut. Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a présenté ses vœux à la presse, à 11 heures, à Paris. De plus, Marine Le Pen, la tête de liste des députés RN a officialisé ce week-end que Jordan Bardella serait son Premier ministre si elle est élue présidente en 2027.