Selon une investigation menée par le « Washington Post », Moscou aurait cherché à tisser des liens avec le parti de la droite radicale dans le but de diminuer l’appui de la France envers l’Ukraine.
Le journal américain The Washington Post a récemment publié un article concernant les liens supposés entre le Rassemblement national (RN) français et la Russie. Le sujet semble susciter un grand intérêt outre-Atlantique. Selon l’enquête du journal, le RN entretiendrait des relations continues avec le Kremlin dans le but de diminuer l’appui de la France en faveur de l’Ukraine.
Les résultats de l’enquête suggèrent également que la Russie aurait entamé une campagne de subversion en France, le RN, dirigé par Jordan Bardella, jouant un rôle clé à cet égard. Ils sont basés sur des « documents du Kremlin » obtenus par un service de sécurité européen et impliquent des proches du président russe Vladimir Poutine. Les réseaux sociaux et des « fermes à trolls » seraient utilisés pour influencer l’opinion publique. Le soutien de partis d’extrême-droite serait également crucial à leur stratégie. Selon le Washington Post, l’objectif se situe dans une perspective d’instabilité en Europe.
Le journal a également rapporté que Jean-Luc Schaffhauser, ancien parlementaire européen affilié au parti de Marine Le Pen, louerait un étage de sa maison à Strasbourg au second de l’ambassade russe en France, qui jusqu’à mars 2022 faisait partie du Conseil de l’Europe.
Le RN réfute les accusations
Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, a vivement réagi à ces allégations sur Sud Radio, les qualifiant de « cabale » et réfutant l’existence de « liens » entre son parti et la Russie. Il a affirmé que Marine Le Pen condamne l’invasion de l’Ukraine depuis le début et le lien supposé n’existe pas. Il a décrié ces allégations comme étant du ressassement.
Selon le parti présidentiel Renaissance, le RN serait le « porte-voix du Kremlin en France » et joue un « rôle prépondérant dans la diffusion de la propagande de Poutine », un message publié sur X. En juin dernier, un rapport d’enquête parlementaire a accusé le RN d’être un « relais » du pouvoir russe. A l’époque, Marine Le Pen avait dénoncé un rapport « malhonnête et hautement politisé ».