Chaque jour, Élodie Suigo accueille une nouvelle personnalité dans son émission. Le vendredi 12 janvier 2024, c’était au tour de l’avocate pénaliste Caty Richard de faire une apparition. Elle est connue pour avoir co-écrit le livre « Crimes, délits et vies brisées » avec Catherine Siguret, publié aux éditions Albin Michel.
Caty Richard est une avocate pénaliste reconnue en France, célèbre pour sa participation à plusieurs procès médiatisés tels que celui de Jonathann Daval ou d’Yvan Colonna. Enfant, son rêve était de travailler dans une maternité, mais elle a finalement basculé vers la justice, portée par l’émotion, la compréhension et l’empathie. Elle a co-écrit le livre « Crimes, délits et vies brisées » avec Catherine Siguret, publié chez Albin Michel.
Dans « Crimes, délits et vies brisées », Caty Richard exprime sa préoccupation concernant l’état actuel du système judiciaire. Malgré son souhait de valeur pour la police et la justice, elle est atterrée par l’évolution des choses, y compris les conditions de travail des magistrats. Elle évoque un rapport faisant état de millions de plaintes en stock et met en lumière la perspective pessimiste concernant l’évolution de la délinquance, sans même envisager une baisse.
Elle souligne la disparition de la police judiciaire au profit de la sécurité publique, se disant inquiète que l’on enlève ce qui fonctionne au profit de ce qui ne fonctionne pas.
Caty Richard aborde également son rôle d’avocate, soulignant l’importance de garder une distance émotionnelle tout en ressentant et absorbant les émotions des clients. Elle compare son métier à un « sport permanent, intellectuel et surtout affectif ».
Elle évoque l’impact personnel des affaires qu’elle a dû plaider, expliquant que ces histoires ne lui laissent pas des cicatrices, mais la rendent de plus en plus sensible aux injustices.
Enfin, elle se montre critique à l’égard des réseaux sociaux et de la justice instantanée, mettant en lumière les risques liés à la précipitation dans le jugement des affaires.
Caty Richard aborde également la notion de liberté dans son métier, soulignant qu’au-delà des murs de la prison, la liberté est aussi une question de relation avec soi-même. Elle insiste sur l’importance de la punition juste pour permettre la construction de l’auteur.