Le secrétaire général de l’Élysée a dévoilé, jeudi soir, une première liste de noms, deux jours après la désignation du remplaçant de Elisabeth Borne à Matignon.
La composition du gouvernement de Gabriel Attal, le nouveau premier ministre, commence à se dessiner. Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, a annoncé jeudi 11 janvier, les noms des premiers ministres depuis le jardin d’hiver du palais présidentiel.
A ce stade, sept femmes et sept hommes ont été nommés. Cependant, la composition finale du gouvernement est toujours attendue, incluant des ministres délégués et des secrétaires d’Etat. L’incertitude demeure concernant l’intention d’Emmanuel Macron de former un cabinet plus restreint. Voici les éléments principaux à retenir des premières annonces.
Rachida Dati fait une entrée surprenante et de nouveaux membres font leur apparition
Reconnaissable pour son franc-parler et sa personnalité tranchante, l’ancienne garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, s’est vue offrir un poste au ministère de la Culture, malgré son ambition affichée de conquérir la mairie de Paris en 2026. Un autre ancien membre du gouvernement, Catherine Vautrin, a également rejoint le gouvernement Attal, puisqu’elle a été nommée ministre du Travail.
Deux jeunes figures politiques ont également été nommées : Stéphane Séjourné, 38 ans, ancien leader du parti présidentiel, a pris la tête du ministère des Affaires européennes et étrangères, et la députée de la Renaissance des Yvelines, Marie Lebec, 33 ans, est désormais en charge du ministère délégué aux Relations avec le Parlement.
Peu de changements dans les ministères clés
Comme prévu, Gérald Darmanin conserve son poste de ministre de l’Intérieur. Après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, Darmanin avait adressé des « félicitations » succinctes. Il avait d’ailleurs été vu aux côtés du nouveau premier ministre lors d’une visite à un poste de police à Ermont (Val-d’Oise) le lendemain, pour ainsi dissiper les rumeurs de tension entre eux.
Eric Dupond-Moretti et Sébastien Lecornu, deux autres figures importantes du gouvernement précédent, conservent également leurs mandats respectifs à la Justice et aux Armées. Bruno Le Maire reste au ministère de l’Économie. Seul le ministère des Affaires étrangères voit un changement, avec l’arrivée de Stéphane Séjourné en remplacement de Catherine Colonna.
Un méga-ministère pour Amélie Oudéa-Castéra
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a été promue à la tête d’un grand ministère qui englobe l’Education nationale, les Sports, la Jeunesse et les Jeux olympiques et paralympiques. Cette réorganisation importante signifie probablement qu’il y aura des ministres délégués pour aider à gérer ce grand portefeuille, surtout avec l’année olympique qui s’annonce.
Christophe Béchu, Sylvie Retailleau et Marc Fesneau toujours dans le coup
Marc Fesneau garde son poste de ministre de l’Agriculture après être passé par les Relations avec le Parlement. Christophe Béchu, un proche d’Edouard Philippe, va poursuivre ses fonctions au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Enfin, Sylvie Retailleau, ancienne présidente de l’université Paris-Saclay, reste à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Départ notable de figures de la Macronie
Olivier Véran, porte-parole du précédent gouvernement, est invité à quitter son poste, tout comme Olivier Dussopt (Travail) et Clément Beaune (Transports). Ce dernier avait exprimé ses réserves sur le projet de loi immigration, sans pouvoir se maintenir à son poste.
Prisca Thévenot et Aurore Bergé bougent
Enfin, Prisca Thévenot quitte le secrétariat d’Etat à la Jeunesse pour devenir ministre déléguée au Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement. Pour sa part, Aurore Bergé, l’ex-ministre des Solidarités et des Familles, prend en charge l’Egalité entre les femmes et les hommes et la Lutte contre les discriminations.