Cela « donnera l’opportunité aux deux géniteurs d’accompagner leur progéniture durant une période de six mois s’ils en expriment le désir », a déclaré le dirigeant du pays lors de son intervention médiatique.
Des transformations sont à prévoir pour les parents récemment agrandis. Le mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a dévoilé son projet d’instaurer un « congé à la naissance », destiné à prendre le relais du congé parental en vigueur, au cours de son point presse à l’Elysée. En novembre précédent, Aurore Bergé, alors à la tête du ministère des Solidarités, s’était déjà engagée sur les ondes de 42mag.fr à mettre en place ce « nouveau droit » pour les familles, au plus tard en 2025.
De quelle manière ce nouveau droit pourrait-il s’incarner ? Le congé « sera mieux rétribué et offrira à chaque parent la possibilité d’être présents pour leur enfant durant six mois, si tel est leur souhait », a détaillé le président français.
Au mois de novembre, Aurore Bergé avait émis le souhait que cette assistance financière soit établie en fonction du « salaire ». Une étude parlementaire, apparue au même moment, envisageait que ce droit soit indemnisé à raison de « 67% du salaire ».
« Favoriser les aspirations parentales malgré les obstacles économiques »
Actuellement, le congé parental peut être sollicité dès le terme du congé maternité ou du congé d’adoption et ce jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant, et peut se prolonger jusqu’à un an, explique le site administratif gouvernemental. Par la suite, il est possible de le renouveler deux fois de suite, atteignant ainsi une durée totale de trois ans. L’employé du secteur privé qui en tire profit voit son salaire suspendu et peut prétendre à une aide de 428,71 euros par mois.
Le Chef de l’Etat estime que le congé parental actuel « est source d’inquiétude puisqu’il est mal et insuffisamment rémunéré », créant ainsi « des situations intenables ». Il considère également que sa durée potentielle, pouvant aller jusqu’à trois ans, « écarte un grand nombre de femmes de l’emploi ».
Avec cette déclaration, le leader français souhaite « briser les barrières économiques et sociales entravant le désir de devenir parent », a souligné la présidence à l’AFP. Le congé parental actuel n’est sollicité que par 0,8% des pères, tandis que 14% des mères y ont recours, selon une analyse réalisée par l’Observatoire français des conjonctures économiques et publiée en 2021.