Dominique Simonnot demande au gouvernement de trouver des solutions pour inculquer un sens civique aux enfants, en permettant aux enseignants d’avoir les ressources nécessaires pour les éduquer.
La contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, a exprimé des inquiétudes concernant l’enseignement dispensé aux jeunes privés de liberté. Selon elle, ces mineurs reçoivent bien moins d’heures de cours que les élèves à l’extérieur, ce qui crée une situation anormale. Elle a souligné la nécessité d’un « réarmement civique » dans le domaine de l’éducation, appelant le gouvernement à agir. Elle a également attiré l’attention sur le fait que ces jeunes ont déjà un parcours de vie difficile et mouvementé, et qu’ils arrivent dans ces centres sans recevoir les heures de cours nécessaires pour les aider à surmonter leurs difficultés scolaires.
Selon Dominique Simonnot, les vacances scolaires n’existent pas pour les jeunes en situation de privation de liberté, car leurs enseignants prennent congé alors qu’eux-mêmes restent dans ces établissements. Elle a également plaidé en faveur de la création d’un statut spécifique pour les enseignants travaillant dans ces établissements, ainsi que pour des moyens supplémentaires pour assurer le remplacement des enseignants absents. Elle a souligné le manque d’enseignants et de moyens dans ces structures, par rapport à l’enseignement classique, rendant le retour à l’éducation traditionnelle encore plus compliqué pour ces jeunes.
Bien que le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, estime que le suivi scolaire en milieu fermé s’est amélioré ces dernières années, Dominique Simonnot a insisté sur le fait que les enfants en difficulté ont encore moins de chances que les autres et méritent un meilleur soutien de la part de l’État.