Au cœur de la tempête de mécontentement qui secoue le monde agricole, le chef du gouvernement, Gabriel Attal, a exposé, mardi, son allocution concernant la politique générale, une intervention qui a été analysée minutieusement par les experts du domaine.
« Nous sommes toujours dans l’incertitude quant à sa vision de l’agriculture », déclare mardi 30 janvier sur 42mag.fr, Rémi Dumas, vice-président national de Jeunes Agriculteurs, viticulteur et berger dans l’Hérault, suite au discours de politique générale présenté par le Premier ministre Gabriel Attal à l’Assemblée nationale.
« Nous n’avions pas non plus escompté de grandes actions, nous espérons des gestes concrets », annonce Rémi Dumas, qui admet que « beaucoup a été dit » par le chef du gouvernement. « Aujourd’hui, c’est l’ensemble des acteurs de l’industrie agricole qui, en état de confusion, se mobilisent pour manifester », réagit Rémi Dumas. Le vice-président national des Jeunes Agriculteurs observe que Gabriel Attal « a néanmoins abordé le fait que pour produire, il fallait laisser du temps aux agriculteurs ». Cependant, d’après l’agriculteur, ce temps doit être dédié « au labeur des champs et non à l’écran de nos ordinateurs, nous attendons donc grandement une simplification administrative et fiscale ».
Il est nécessaire de « prendre des mesures fortes pour la transition »
Rémi Dumas souligne que Gabriel Attal a finalement « fait référence à la jeunesse, en association avec les régions, concernant le financement des aides à l’installation ». Le Premier ministre s’est engagé à ce que le gouvernement collabore « avec les régions pour que les aides destinées à l’installation des jeunes agriculteurs puissent être versées dans les prochaines semaines ». Rémi Dumas considère qu’il s’impose de « prendre des mesures fortes pour faciliter l’installation, pour la passation des exploitations, car c’est aujourd’hui un des obstacles à l’installation ».
Le Premier ministre a par ailleurs affirmé que les subventions allouées par la PAC (Politique agricole commune) seraient versées sur le compte des exploitants dans les prochaines semaines. À cet égard, Rémi Dumas rappelle que « c’est inacceptable d’attendre aussi longtemps pour recevoir le paiement ».