La comédienne qui donnait vie à Madame Winifred Banks dans le film humoristique « Mary Poppins » s’est éteinte ce jeudi à Los Angeles. Cette talentueuse artiste, à la fois actrice, chanteuse et danseuse, qui a vu le jour en 1923 en Afrique du Sud, a fait ses premiers pas sur grand écran en 1938.
« C’est la toute dernière étoile du Hollywood d’antan. » Selon son agent de Glynis Johns, l’actrice britannique et sud-africaine s’est éteinte de vieillesse le jeudi 4 janvier, dans une résidence de retraite à Los Angeles. Connue également pour ses talents de danseuse et chanteuse, elle est reconnue comme un pilier de la comédie Disney de 1964, Mary Poppins.
Aux côtés de l’actrice Julie Andrews, Glynis Johns incarnait Mme Winifred Banks, une suffragette déterminée et mère de Jane et de Michael, les enfants sous la responsabilité de la mystérieuse gouvernante. Ayant figuré également dans deux autres films de la célèbre entreprise Disney, on lui a décerné le titre honorifique de “Légende Disney” en 1988.
Au cours de 61 ans de carrière, Glynis Johns, née le 5 octobre 1923 à Pretoria, en Afrique du Sud, d’une famille d’origine galloise, a tourné dans 35 films et séries. Son père était un comédien respecté et dès l’âge de quinze ans, elle décroche son premier rôle au cinéma. Elle est une icône incontournable de l’âge d’or hollywoodien, avec un succès fulgurant dès la fin de la seconde guerre mondiale, époque qui la sacre comme une icône glamour. Pour le film “Les horizons sans frontières” de Fred Zinnemann dans lequel elle jouait face à l’acteur Robert Mitchum, Glynis Johns a été nominée aux Oscars en tant que meilleure actrice dans un second rôle. Au fil des années, sa notoriété diminue et on lui propose principalement des rôles à la télévision, notamment dans les séries “Arabesques” et “La croisière s’amuse”.
L’Aînée de Hollywood
Pourtant, malgré ses racines cinématographiques, c’est sur la scène du théâtre qu’elle a obtenu son plus grand succès. Son interprétation du personnage de Desirée Armfeld dans la pièce “A Little Night Music” lui a permis de gagner un Tony Award en 1973, la récompense ultime dans le monde du théâtre américain. Glynis Johns qui était aussi chanteuse, interprétait dans cette comédie musicale la chanson “Send in the Clowns”, une pièce que le compositeur Stephen Sondheim avait spécialement écrite pour la voix unique et rocailleuse de l’actrice. Elle considérait cette chanson comme « le plus bel hommage que l’on ne lui ait jamais rendu sur scène ».
Lors de sa soirée hommage, célébrant ses 40 ans de carrière, l’actrice confiait aux journalistes qu’il lui était difficile de se rendre compte du temps qui avait passé. Elle disait : « Cela me semble tellement bizarre. On dirait que seulement quatre ans ou même quatre mois ont passé, et non quatre décennies. » Glynis Johns, qui s’est éteinte à l’aube de son 101e anniversaire, était une figure lumineuse du cinéma d’Hollywood.