L’inclinaison politique vers la droite ne surprend pas ce socialiste, qui a constaté cette tendance avec l’adoption de la loi sur l’immigration, d’après son point de vue.
La récente équipe gouvernementale formée par Gabriel Attal, rendue publique jeudi, est une véritable « association fonctionnelle et opérationnelle avec le parti conservateur », telle est la réaction faite vendredi 12 janvier par Boris Vallaud, chef du parti socialiste à l’Assemblée Nationale et député PS des Landes, via une intervention sur France Inter. Selon lui, cette équipe gouvernementale est comparable à « un rajeunissement de la ligue sarkozyste démantelée ».
Boris Vallaud critique une « inclinaison vers la droite » au sein de ce nouveau gouvernement, étant donné la présence de huit ministres affiliés à la droite. Bien qu’il admette ne pas être « surpris » par cette situation. Pour lui, cette apparente « collaboration avec la droite » a pris naissance lors de « l’élaboration de la loi immigration ». Selon ses propos, les autres membres du gouvernement qui n’ont pas d’appartenance à la droite sont seulement « soi-disant de gauche ». Il soutient que ces derniers « appliquent des politiques de droite, que ce soit la réforme de l’assurance-chômage, le changement des retraites ou la loi d’immigration ».
Les « ministères étendus » suscitent des inquiétudes
En parallèle, Boris Vallaud montre son indignation au sujet de la fusion de plusieurs portefeuilles dans un même ministère. Pour citer un exemple, Amélie Oudéa-Castéra conserve le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, et se voit attribuer celui de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Ces thématiques, « importantes » à ses yeux, nécessitent à son sens « des ministres à temps complet et non mi-temps ». De surcroît, il se préoccupe de la mise en place du « ministère étendu » de Catherine Vautrin, qui se voit nommée ministre du Travail et de la Santé.