Selon le leader du MoDem, une divergence de points de vue avec Gabriel Attal l’a barré la route vers le poste de ministre de l’Éducation nationale.
« Il n’y a pas lieu de nourrir de l’amertume« , affirme François Bayrou, qui est à la fois maire de Pau et président du MoDem. Il était l’invité le vendredi 9 février sur France Bleu Béarn Bigorre, suite à son exclusion pour des « désaccords politiques » de la nouvelle équipe de Gabriel Attal.
« Je n’ai pas l’intention de créer une controverse ou une interprétation, nous en avons discuté, le Premier ministre a très clairement et sportivement déclaré hier soir, amicalement, la situation« , explique François Bayrou, envisagé pour le ministère de l’Éducation nationale. « Nous avons une approche différente de la politique éducative et cette divergence empêchait que je puisse tenir ce rôle que j’avais déjà tenu auparavant et sur lequel, il faut dire, j’avais des idées. »
Si Gabriel Attal lui avait offert ce ministère, « je pense que j’aurais accepté, dit le président du MoDem, mais je comprends parfaitement que cette divergence d’approche que nous avons et que maintenant les événements vont permettre d’évaluer, m’empêchait d’exercer ce rôle et c’est très bien comme ça. »
Des « désaccords » nécessaires dans une majorité
Le président du MoDem prône sa « liberté » de penser au sein de la majorité présidentielle. Selon lui, « c’est très bien qu’au sein d’une structure politique comme une majorité, on puisse avoir des approches différentes, des nuances, voire même un peu plus, des désaccords, mais qu’en dépit de cela on conserve un sens des responsabilités« .
Bayrou assure qu’il « n’y a aucune raison d’être rancunier. Depuis le premier jour de l’alliance que nous avons formée avec le président de la République pour modifier le paysage politique français, il doit encore évoluer et se renforcer pour édifier une base pour la politique du pays, une base centrale qui permette le dialogue avec différentes sensibilités et qui favorise le pluralisme en France. Depuis ce premier jour, mon attitude est fondée sur la liberté. La liberté et la responsabilité. Non seulement la liberté, mais aussi le partage de cette liberté avec les Français« , ajoute François Bayrou.