Thomas Cazenave estime que l’objectif d’un « déficit de 4,9% du PIB pour 2023 » pourrait être « probablement compliqué » à atteindre, du fait d’un « affaiblissement des rentrées d’argent ».
Thomas Cazenave, Ministre délégué aux Comptes publics, a déclaré le 20 février sur France Inter qu’un ajustement budgétaire pourrait avoir lieu cet été si les besoins le justifient. Cette déclaration intervient suite à l’annonce par le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, d’un resserrement budgétaire pour l’État de 10 milliards d’euros, dans l’objectif de maintenir le déficit public français à 4,4% du PIB.
Cazenave admet que c’est une initiative majeure, mais il n’a pas confirmé que cette mesure serait suffisante pour compenser le ralentissement de la croissance. Il fait remarquer que les décisions futures dépendront des conditions économiques.
Le même jour, Cazenave a déclaré sur Twitter que les finances publiques doivent s’adapter à l’évolution du contexte international. Selon lui, l’objectif de réduire le déficit à 4,9% du PIB en 2023 est probablement difficile à atteindre en raison du ralentissement des recettes fiscales.
Le Ministre insiste pourtant sur le fait que l’objectif reste inchangé pour l’année en cours : ramener le déficit à 4,4% du PIB. Il souligne l’importance pour le gouvernement de réduire le déficit pour faire face aux crises futures, rappelant comment le gouvernement a largement soutenu les citoyens, l’économie et les autorités locales pendant la pandémie de COVID-19.
Tout le monde participe à l’effort
Cazenave soutient que les Français sont tout à fait capables de comprendre que quand les revenus sont moins élevés, il faut moins dépenser. Il fait remarker que ce plan de réduction des dépenses est principalement concentré sur l’État. Le gouvernement souhaite démontrer que tout le monde doit participer et qu’aucun domaine n’est exempt d’efforts budgétaires.
Néanmoins, Cazenave assure que l’État « ne demandera pas aux Français de faire des efforts supplémentaires » et qu’il prendra la responsabilité de réaliser ces économies nécessaire pour garantir la pérennité des finances publiques.
Lors de cette même entrevue, le Ministre déclare que le gouvernement compte également trouver des revenus supplémentaires en appliquant plus efficacement la législation fiscale en vigueur. Il rappelle que depuis le début de l’année, le gouvernement dispose de 18 nouvelles mesures pour lutter more efficacement contre la fraude fiscale, sociale et douanière.
Enfin, Cazenave confirme l’introduction d’une participation forfaitaire des employés pour l’utilisation de leurs comptes de formation personnels, qui devrait être d’environ 10% du coût de chaque formation. Les détails de cette mesure seront précisés dans un décret qui sera publié en avril.