Confronté à l’offensive menée par Israël dans la bande de Gaza, le représentant de La France Insoumise des Bouches-du-Rhône enjoint la France à « en faire plus », même si cela signifie d’instaurer « des mesures punitives économiques à l’encontre du gouvernement israélien ».
« Il y a une véritable contradiction dans le discours de la France« , a critiqué ce vendredi 9 février sur 42mag.fr, Manuel Bompard, député du département des Bouches-du-Rhône et coordinateur national du parti La France insoumise, suite à l’annonce par Benyamin Nétanyahou d’une attaque sur Rafah, enclave située au sud de la bande de Gaza où vivent 1,2 million de Palestinien.
Après avoir été saisie par l’Afrique du Sud, la Cour internationale de justice a exprimé ses craintes quant à un potentiel génocide à Gaza. Manuel Bompard reproche à la France de rester silencieuse : « Elle ne réagit pas. Je ne peux pas le tolérer. La France doit être plus proactive. Si nous devons prendre des mesures à l’encontre des athlètes, comme nous l’avons fait pour la Russie, alors devons-nous le faire ! Si nous devons imposer des sanctions économiques contre l’administration israélienne, j’implore que nous le fassions« , a-t-il insisté.
Adrien Quatennens, son confrère du parti La France insoumise, suggère que les sportifs israéliens devraient participer sous un drapeau neutre aux Jeux Olympiques de Paris. « En règle générale, je suis mal à l’aise avec l’idée de sanctionner des athlètes« , précise Manuel Bompard. Cependant, « sachant que nous avons pris des mesures à l’encontre des athlètes russes à la suite de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine, il est effectivement pertinent de s’interroger sur l’opportunité de sanctions contre les athlètes israéliens« , a-t-il ajouté.
L’absence d’action de la France
Rony Brauman, ancien président de l’ONG Médecins sans frontières, déclarait jeudi passé sur 42mag.fr que les pays occidentaux étaient « en train de se faire complices actifs de cette tuerie« . Manuel Bompard dénonce le manque d’initiative de la France alors qu’elle détenait la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU au mois de janvier. « Elle n’a pris aucune mesure. Elle a été incapable de présenter une résolution visant à établir un cessez-le-feu dès que possible. Un cessez-le-feu qui comprend évidemment la libération des otages détenus sur le moment par le Hamas« , a-t-il affirmé. Un cessez-le-feu de longue durée, sur lequel le Qatar travaillait depuis plusieurs semaines, a finalement été rejeté par le gouvernement israélien.