Depuis près de cinq ans, le fondateur de Wikileaks est détenu au Royaume-Uni, et ses soutiens mettent en garde contre les risques qui menacent sa vie. Cette affaire est devenue un symbole des dangers qui planent sur la liberté de la presse.
La tentative de Julian Assange pour éviter son extradition
Après cinq ans de détention au Royaume-Uni, le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a demandé un dernier recours pour éviter l’extradition vers les États-Unis. Dans cette affaire qui est devenue un symbole des menaces qui pèsent sur la liberté de la presse, les défenseurs de Julian Assange ont alerté sur les risques que court sa vie.
Son épouse, Stella Assange, a souligné que s’il perdait, il ne pourrait plus faire appel au Royaume-Uni. Elle a également exprimé son espoir de pouvoir saisir la Cour européenne des droits de l’Homme pour intervenir, et a affirmé que s’il était extradé, il mourrait.
En janvier 2021, la justice britannique a d’abord décidé en faveur de Julian Assange, en raison du risque de suicide. Cependant, cette décision a ensuite été annulée. Les États-Unis ont tenté de rassurer sur le sort de Julian Assange, en affirmant qu’il ne serait pas incarcéré à la prison de très haute sécurité ADX de Florence, connue sous le nom d’ « Alcatraz des Rocheuses », et qu’il recevrait les soins cliniques et psychologiques nécessaires. Ils ont également mentionné qu’il pourrait demander à purger sa peine en Australie.
Malgré ces garanties, les partisans de Julian Assange n’ont pas été convaincus, considérant qu’il fait l’objet de poursuites politiques. En effet, il risque jusqu’à 175 ans de prison et est poursuivi pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines. Ces documents ont été obtenus grâce à la militaire américaine Chelsea Manning, et l’un d’eux montre des civils, y compris deux journalistes de l’agence Reuters, tués par des tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Manning a été condamnée en 2013 à 35 ans de prison, mais sa peine a été commuée par Barack Obama en 2020.