La représentante du Rassemblement national appelle le gouvernement à « fournir des solutions spécifiques, urgentes et efficaces car jusqu’à présent, les légères mesures prises par Gabriel Attal ne sont pas suffisantes ».
« Je redoute que les autorités se montrent passives face à la dégradation de la situation, dans l’optique de provoquer des scènes désobligeantes de fermiers interpellés ou causant des dégâts afin de discréditer leur mouvement » a déclaré Edwige Diaz, la vice-présidente du Rassemblement national, ce mercredi 31 janvier. C’est avec espoir qu’elle ajoute : « J’ai l’impression que le gouvernement pourrait être en train de jouer à ce jeu, ce que je trouve regrettable ».
La représentante de la Gironde, qui assure « être en solidarité avec l’action des agriculteurs », formule ces remarques à la suite des manifestations de ces derniers, durant lesquelles 79 agriculteurs ont été interpellés mercredi pour avoir pénétré par effraction sur le marché de Rungis. « L’escalade de la tension est due en grande partie à l’inaction du gouvernement face à la crise », indique la députée, qui attend de l’État qu’il propose « des solutions pertinentes, immédiates et efficaces, puisque pour l’instant, les efforts minimaux de Gabriel Attal ne suffisent pas ».
Instauration d’une « exception agraire »
Dans le cadre de ces solutions, la députée est persuadée que le gouvernement les possède, mais qu’il « n’est pas disposé à les présenter publiquement, car elles sont recommandées par notre parti, le RN ». Elle précise : « Je pense en particulier à des mesures de protection face à la concurrence injuste, la remise en question des traités de libre-échange, la mise en place d’une modération réglementaire et la facilitation du transfert d’exploitations familiales ».
Edwige Diaz estime qu’il est nécessaire d’instaurer « une exception agraire » et de « protéger notre agriculture ». Selon elle, « il est impensable de la soumettre à une concurrence internationale déloyale et pour éviter cela, nous devons faire preuve de patriotisme économique ». Enfin, la députée espère que « l’agriculture ne sera pas sacrifiée au nom de la mondialisation ».