La composition finale du gouvernement est enfin arrêtée. Le prochain défi majeur qui attend la majorité concerne les élections européennes prévues pour le 9 juin, soit dans à peine quatre mois. Au sein de la majorité, l’impatience se fait sentir, particulièrement suite à la décision de Julien Denormandie de se retirer de la course, lui qui ne souhaite pas figurer en première place sur la liste des candidats.
Nous sommes le 9 février, soit exactement quatre mois avant le 9 juin. C’est le top départ de la préparation en coulisses pour tous les acteurs politiques, où une légère nervosité commence à se faire sentir au sein des troupes du parti majoritaire. Un responsable du parti Renaissance reconnaît que leurs membres sont impatients. Une ministre insiste sur le fait qu’il faut accélérer. Elle révèle que leur principal adversaire n’est pas Jordan Bardella, mais plutôt pour la 2e place, car Raphaël Glucksmann est un sérieux concurrent.
Le candidat principal du PS ne culmine pourtant qu’à environ 10%. Toutefois, la majorité n’est pas en grande forme, s’articulant entre 17% et 20%. Selon un autre membre du gouvernement, « Glucksmann est un concurrent à surveiller de près », alors que le RN semble hors de portée, flirtant avec les 30%.
Valérie Hayer, un nom qui revient souvent
Cependant, tous au sein de la majorité ne sont pas inquiets. Beaucoup rappellent que « les Français ne sont pas vraiment concentrés sur les élections européennes ». Un proche du président minimise la situation en déclarant : « En 2019, on avait commencé à faire campagne mi-mars, donc nous avons encore du temps ». Certains ont déjà commencé à affiner leurs arguments pour la campagne électorale, à l’instar d’un député qui est convaincu que « le RN n’aura pas une avance de 10 points ». « Nous devons lutter », affirme-t-il, « sans détour. Nous dirons qu’ils n’ont aucune solution, qu’ils mentent et ne fournissent pas de travail ».
Il reste cependant une question majeure à résoudre : qui sera à la tête de la liste des macronistes ? Suite à l’annonce du retrait de Julien Denormandie sur 42mag.fr le mardi 6 février, de plus en plus de personnes semblent considérer Valérie Hayer, présidente du groupe Renew au parlement européen. « Elle n’est peut-être pas très connue, mais elle fait preuve d’efficacité et de légitimité », souligne un ministre. Cependant, rien n’est définitif tant que le président n’a pas pris sa décision.