« La liberté de faire grève, c’est l’essence même de la démocratie sociale », a estimé la leader du groupe des députés LFI.
Mathilde Panot, la dirigeante du groupe de députés France Insoumise, se déclare en accord avec l’idée de manifestations de grève avant et durant les Jeux Olympiques de Paris (du 26 juillet au 11 août), en réponse à un gouvernement « qui ne fonctionne qu’en terme de rapport de force ». « Le droit de grève est une représentation démocratique sociale », déclare-t-elle énergiquement ce vendredi 16 février sur BFMTV, à l’occasion d’un entretien sur la grève en cours des contrôleurs de la SNCF.
Face à un « gouvernement qui n’est réceptif ni aux opinions, ni aux individus », l’élue du Val-de-Marne a d’autre part incité les travailleurs à s’engager dans le mouvement avant et pendant les JO de Paris, « si la lutte donne l’avantage ». Selon elle, lorsque « le gouvernement ne répond qu’à l’aspect conflictuel, il est nécessaire d’utiliser toute la force du rapport de force ».
L’administration « ne perçoit aucune autre alternative »
L’administration actuelle « n’est sensible ni à la volonté de l’Assemblée, ni au plus important mouvement social depuis un demi-siècle [contre la révision des pensions de retraite] , et ne tient pas compte de toutes les grèves qui s’intensifient en faveur de l’augmentation des salaires », déplore-t-elle. Plus inquiétant encore, à son avis, il agit à l’« encontre des avancées sociales que notre nation a réalisées depuis des années et qui ont été acquises grâce à la grève. »
Alors que la grève de la SNCF bat son plein en cette période de départ et retour de vacanciers, la droite a demandé cette semaine une réforme visant à mieux délimiter le droit de grève, certains redoutant spécifiquement un « marchandage des syndicats avec le gouvernement » avant les JO.