Le mouvement de protestation des conducteurs à la SNCF prend fin lundi matin, cependant un nouvel avis de grève a été émis pour le week-end à venir, et quelques-uns militent pour un renforcement du service minimum dans le domaine du transport.
L’enjeu d’une grève à venir à la SNCF
Un nouveau mouvement de grève est prévu à la SNCF du vendredi 23 février à 11 heures au samedi 24 février à 23 heures. Il coïncide toujours avec les vacances scolaires. Cette fois, ce sont les aiguilleurs, le personnel crucial pour la direction des trains, qui s’apprêtent à arrêter le travail. Leur revendication est tripartite tout comme celle des contrôleurs de train : une rémunération plus élevée, un meilleur environnement de travail et l’augmentation des embauches.
Il est trop tôt pour anticiper l’implication de l’ensemble du personnel dans la grève. La direction de la SNCF nourrit l’espoir que ce ne sera pas le cas et soutient que uniquement le syndicat Sud Rail, la deuxième organisation chez les aiguilleurs, incite à la grève. Durant le week-end précédent, pour la grève des contrôleurs, la CGT était également à l’initiative de la grève. Une confirmation sera donnée en milieu de semaine, une fois que les grévistes se seront annoncés.
Ces perturbations ont engendré une demande pour davantage de restrictions sur le droit de grève de la part de certaines personnes, tout comme le sénateur centriste Hervé Marseille, qui a introduit une proposition de loi. Le but de celle-ci serait de renforcer la loi de 2007 concernant le service minimum dans les transports. S’inspirant du « modèle italien », il suggère que certaines périodes annuelles, comme Noël ou les grands déplacements estivaux, soient « sacrées » et donc exemptes de grève.
La perspective des JO accentue les tensions sociales
Hervé Marseille espère que sa proposition sera approuvée par le Sénat, majoritairement de droite, et ensuite par l’Assemblée nationale. Selon lui, ce n’est pas une attaque contre le droit de grève, mais une manière d’équilibrer ce droit avec celui, tout aussi important, de se déplacer ou de réaliser ses activités.
Si les législateurs adoptent cette proposition, sa validation par le Conseil constitutionnel n’est pas certaine. C’est précisément pour cette raison que le gouvernement demeure prudent. Certes, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, a récemment plaidé pour un renforcement du service minimum afin d’éviter les conséquences néfastes pour les voyageurs, mais son point de vue a reçu peu d’appuis.
C’est la SNCF qui reste chargée de gérer ces perturbations, sans intervention du gouvernement qui ne prévoit pas de légiférer sur le sujet, en particulier si proche des Jeux olympiques. Une législation pourrait en effet accentuer les tensions sociales. Quant aux syndicats des transports, ils ont l’intention de maintenir la pression jusqu’aux JO par le biais de grèves sporadiques.