L’actrice Judith Godrèche a déposé une plainte contre le metteur en scène Benoît Jacquot, l’accusant de viol sur mineur de moins de quinze ans avec violence. Le jeudi 8 février, elle a aussi mis en cause Jacques Doillon, prétendant qu’il l’a abusée sexuellement à deux reprises alors qu’elle n’était encore qu’une mineure.
Judith Godrèche s’exprime pour la première fois concernant son plainte pour agression sexuelle contre le réalisateur Benoît Jacquot. Elle évoque l’abus de pouvoir qu’elle a vécu en étant mineure. « J’étais tellement obéissante au début… j’étais totalement manipulée », a-t-elle décrit lors d’une interview sur France Inter. Elle raconte que son agresseur faisait preuve d’une violence extrême, dévoilant des « abus sexuels » et « des actes de cruauté sexuelle », dès l’âge de 14 ans. En réponse aux accusations, Benoît Jacquot a réfuté à Le Monde l’idée qu’il avait une « domination » sur elle.
Rompre le tabou
Sur France Inter, l’actrice a également pointé du doigt un autre réalisateur, Jacques Doillon, d’avoir abusé de sa position alors qu’elle était encore mineure. « Il a décidé qu’il y aurait une scène d’amour, une scène de sexe entre nous. Et nous avons dû la faire 45 fois », a-t-elle témoigné. Elle déclare que le réalisateur l’aurait forcée à se déshabiller, l’aurait touchée de manière inappropriée et lui aurait « embrassé avec ardeur ». Ses révélations choc ont secoué le monde du cinéma français et ont mis fin au silence.