Mercredi, aux Invalides, le chef de l’Etat prend la tête d’une cérémonie commémorative en honneur des 42 citoyens français qui ont tragiquement perdu la vie en Israël, le 7 octobre, suite à une attaque du Hamas.
Mercredi 7 février, aux Invalides, avant d’honorer les victimes de l’attaque du Hamas quatre mois plus tôt, les autorités françaises devaient évaluer l’ampleur de l’atrocité de ces massacres. Elles devaient également prendre en compte avant tout la situation des otages. Quatre otages français ont été libérés, tandis que trois autres sont toujours présumés en détention, sans que l’on sache s’ils sont encore en vie.
Cet hommage était essentiel car cet attentat a fait le plus grand nombre de victimes civiles françaises à l’étranger. Cependant, l’indignation nationale peut ne pas avoir été à la hauteur de cette tragédie. Si un tel massacre avait tué 42 Français à Londres, Rome ou Berlin, il est probable que l’ensemble de la France aurait été choqué. Ce ne fut malheureusement pas le cas après l’attentat du 7 octobre. C’est pourquoi Emmanuel Macron est désormais confronté à un défi : il doit essayer de créer un vrai sens d’unité nationale autour du nom et du visage de chaque victime.
Une unité pas si simple à atteindre
La communauté juive française a parfois eu le sentiment d’être mise de côté par le reste de la nation face aux assassinats antisémites qui ont marqué tragiquement notre pays ces dernières années. Cette impression de solitude a été particulièrement forte lors des marches de protestation. Cependant, il y a eu une prise de conscience importante le 12 novembre dernier, avec une grande marche contre la montée de l’antisémitisme qui a rassemblé plus de 100 000 personnes.
Cependant, le fait qu’Emmanuel Macron ne se soit pas joint à cette marche ou qu’il n’ait même pas venus saluer la foule a ravivé cette sensation d’incompréhension. Faisant preuve de prudence, l’Élysée a annoncé lundi qu’un autre « moment de commémoration » serait organisé prochainement pour rendre hommage aux victimes françaises des bombardements israéliens sur Gaza, dont le nombre reste inconnu.
Le débat autour de la présence des Insoumis
Des proches de victimes se sont émus de la présence des Insoumis aux Invalides auprès d’Emmanuel Macron. Ils les accusent de nourrir la « judéophobie », notamment en refusant de qualifier le Hamas d’« organisation terroriste ». À cela, les autorités ont répondu que tous les groupes parlementaires étaient invités à cette « cérémonie républicaine ».
Les Insoumis, ainsi que les députés du Rassemblement national, seront donc présents. Pourtant, en novembre dernier, Jean-Luc Mélenchon a interdit à ses troupes de se joindre à la marche contre l’antisémitisme en raison de la présence de Marine Le Pen.