Le jeudi, la cour d’appel de Paris a ratifié l’amende qui avait été imposée au dirigeant de Reconquête. En 2018, celui-ci avait déclaré que le prénom de l’ancienne chroniqueuse du groupe Canal+ était une « offense à la France ».
Eric Zemmour jugé coupable et sanctionné pour outrage raciste
Le jeudi 28 mars, la cour d’appel de Paris a prononcé une condamnation à l’encontre d’Eric Zemmour pour outrage à caractère raciste. Cette sentence survient à la suite des propos qu’il avait tenus en 2018, qualifiant le prénom de l’ancienne présentatrice de Canal+, Hapsatou Sy, de « répréhensible vis-à-vis de la France ». La cour d’appel a maintenu la décision prononcée en premier lieu en janvier 2023 suite à ce litige.
Eric Zemmour, polémiste notoire d’extrême droite, a été reconnu coupable par le tribunal pénal pour « outrage public fondée sur l’origine, l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion » et s’est vu imposer une sanction pécuniaire de 4 000 euros. Le polémiste a en outre été condamné à verser 3 000 euros à titre de préjudice moral et 2 000 euros pour les frais d’avocats engagés.
Eric Zemmour envisage un recours en cassation
Le fondateur du parti Reconquête a reçu l’injonction de la cour d’appel, le jeudi, de verser une somme additionnelle de 3 000 euros à Hapsatou Sy pour couvrir ses dépenses juridiques engagées. Réagissant à cette sentence, elle a exprimé auprès de l’AFP qu’il s’agissait d’une « immense victoire qui (la) transcende » et la « fin d’une longue épreuve qui a eu un impact sur ma carrière et ma santé ». « Nous saluons cette sanction qui rappelle que la loi est sans équivoque à cet égard et qu’il n’existe pas, contrairement à ce que Monsieur Zemmour voudrait nous faire croire, des prénoms et des citoyens de seconde catégorie », a complété son avocat Antoine Vey.
Eric Zemmour, de son côté, a fait part de sa volonté de se pourvoir en cassation. Dans un communiqué de presse, il a fustigé « ces magistrats aux motivations politiques (qui) cherchent à (le) sanctionner pour dissuader les Français ». « Les juges engagés politiquement ont eu raison de Fillon, mais ils ne m’auront pas », a-t-il conclu.