Un an s’est écoulé depuis les affrontements lors de la manifestation contre le projet de méga-bassines, et le Parquet de Rennes a récemment communiqué sur l’avancée de l’enquête en cours concernant les accusations de « violences par dépositaire de l’autorité publique » et de « non-assistance à personne en danger ».
Rennes : Retour sur l’enquête après la manifestation du 25 mars 2023
Près d’un an après les événements, le Parquet de Rennes a publié un communiqué concernant l’enquête entourant la manifestation du 25 mars 2023, au cours de laquelle quatre manifestants avaient été gravement blessés. Le Parquet avait demandé à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale de mener des investigations pour des faits de « violences par dépositaire de l’autorité publique suivie d’une ITT supérieure ou égale à 8 jours » et de « non-assistance à personne en danger ». À ce jour, l’enquête est en cours et un délai supplémentaire a été accordé afin de finaliser ces enquêtes complexes d’ici la fin du premier semestre 2024 ou durant l’été.
Plus de 2 000 vidéos et 5 000 photos analysées
Plus de 100 témoins ont été entendus dans le cadre de l’appel à témoins lancé par le Parquet, notamment des représentants de l’administration en charge du maintien de l’ordre (préfecture, secours, SAMU, pompiers) ainsi que des témoins directs des manifestations (manifestants, médecins « street medics », journalistes, élus, militants et observateurs de la Ligue des droits de l’Homme).
Les enquêteurs ont analysé près de 2 100 fichiers vidéo et plus de 5 300 photos, ainsi que des enregistrements d’appels passés aux numéros d’urgence et les communications radios entre les forces de gendarmerie mobile sur le terrain et leur commandement. Toutes ces données ont été traitées dans le but d’établir une chronologie précise des événements et de comprendre les circonstances des blessures, les munitions utilisées, l’identification des tireurs, la prise en charge des victimes par les secours et le contexte global des faits.
Les conclusions de l’enquête ne sont pas encore connues, car des experts mandatés par le Parquet doivent finaliser leurs analyses médico-légales, chimiques et balistiques. L’objectif est de terminer ces enquêtes complexes d’ici la fin du premier semestre 2024 ou durant l’été, selon le communiqué du Parquet.