Fin mars, à l’Assemblée, les élus écologistes Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin présenteront une proposition concernant l’arrêt des menstruations.
L’appel à la compassion. Les parlementaires écologistes Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin ont invité quelques uns de leurs pairs masculins à expérimenter un simulateur de menstruations douloureuses. Ceci en préparation au débat sur leur proposition de loi visant à autoriser un congé menstruel, attendu à l’Assemblée nationale à partir du 27 mars. Ce projet de loi, inscrit dans l’agenda parlementaire écologiste, offre la possibilité à toutes les personnes souffrant de règles invalidantes, et pouvant le prouver par un certificat médical, de prendre jusqu’à 13 jours de congé de maladie par an, sans délai de carence.
Dans une vidéo partagée sur X (ex-Twitter) le vendredi 22 mars, plusieurs députés de différentes affiliations politiques se sont soumis à l’expérience, non sans souffrance. « C’est vraiment douloureux en réalité! », a déclaré notamment Benjamin Saint-Huile, représentant Liot du Nord. « Extrêmement douloureux », a aussi relevé l’ancien ministre Clément Beaune, maintenant représentant Renaissance de Paris. « C’est une bonne initiative, cela nous aide à nous mettre à leur place… C’est atroce en fait », a ajouté le député Les Républicains de l’Oise, Maxime Minot.
En février, le groupe socialiste au Sénat n’a pas réussi à faire passer un texte semblable. Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, s’était montré réceptif à la discussion pour « poursuivre la levée des tabous », mais s’était positionné contre cette généralisation qui « ne prend pas en compte le dialogue social », évoquant notamment le « danger de discrimination à l’embauche ».