La responsable gouvernementale de la lutte contre les inégalités avait décrit ces débats comme une réaction à l' »augmentation » des actions antisémites mise en lumière par un rapport récent du Crif.
Aurore Bergé, la ministre en charge de la Lutte contre les discriminations, a indiqué le dimanche 31 mars que des « rencontres consacrées à la lutte contre l’antisémitisme » auraient lieu le 6 mai. Elle a invité à cette initiative « tous les partis politiques ayant un groupe à l’Assemblée nationale et au Sénat », a-t-elle déclaré sur CNews et Europe 1
« J’espère que chaque parti politique sera présent, car seront présentes toutes les associations engagées dans la lutte contre la haine a-t-elle ajouté en réaffirmant l’« accroissement des incidents antisémites dans notre pays depuis le 7 octobre dernier » ainsi que les mortelles attaques du Hamas en Israël, qu’elle considère comme le « pire pogrom de notre époque ».
Une augmentation marquée des incidents antisémites
Aurore Bergé avait exprimé son souhait d’organiser ces rencontres le 24 mars, peu de temps après la parution dans Le Monde, d’une tribune signée par 70 figures politiques, culturelles et associatives, dont les anciens Premiers ministres Elisabeth Borne, Bernard Cazeneuve et Manuel Valls, sollicitant les candidats à l’élection européenne à s’engager « sans détours et sans complaisance » contre l’antisémitisme.
D’après un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), publié en janvier, le nombre d’incidents antisémites répertoriés en France a pratiquement quadruplé en 2023, passant de 436 à 1 676. L’entité a noté une « hausse soudaine » de ces incidents après le 7 octobre et l’instigation, deux jours après, de l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.