Les chefs de la police française ont révélé mardi qu'ils prévoyaient de renforcer la sécurité à Paris avant le choc de la Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et Barcelone mercredi soir.
Le match aller des quarts de finale de football devrait attirer près de 50 000 personnes au Parc des Princes, à l'ouest de Paris.
Des milliers d'autres suivront la rencontre dans les cafés et bars de la capitale et de ses environs.
« Le préfet de police a considérablement renforcé les moyens de sécurité », a déclaré mardi le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une visite aux agents de la Police Fluviale.
« Il y a eu une menace claire et publiquement évoquée par l'Etat islamique », a ajouté Darmanin.
Le mois dernier, le groupe a revendiqué la responsabilité d'une attaque contre une salle de concert juste à l'extérieur de Moscou, qui a fait 144 morts et des centaines de blessés.
Quelques jours après l'assaut, le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé que la France relèverait son état d'alerte au niveau d'urgence, le niveau le plus élevé.
Travail
« L'Etat islamique a menacé les quarts de finale de la Ligue des champions, pas spécifiquement en France, via une de ses agences de communication, qui diffusait des messages sur les réseaux sociaux », a rapporté l'agence de presse française AFP.
Dans l'un des messages, un combattant masqué muni d'un fusil d'assaut pose devant des photographies des quatre stades de Madrid, Londres et Paris qui accueilleront les quarts de finale. « Tuez-les tous », a écrit le combattant.
L'UEFA, l'instance dirigeante qui organise la Ligue des champions, a déclaré dans un communiqué avoir été informée des menaces pesant sur les matches de son tournoi le plus prestigieux.
Un porte-parole a ajouté que les matchs au Santiago Bernabeu de Madrid et à l'Emirates Stadium de Londres auraient lieu mardi soir.
Le match nul du PSG et le match entre l'Atletico Madrid et le Borussia Dortmund mercredi soir au Wanda Metropolitana de Madrid se poursuivraient également.
Revoir
Les détails du renforcement de la sécurité en France ont été révélés moins de 24 heures avant qu'un comité composé de hauts responsables politiques français ne livre son évaluation sur l'état de préparation du pays à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques cet été.
L'enquête de la Commission des lois du Sénat a été motivée par la gestion désastreuse de la finale de la Ligue des champions en mai 2022 entre Liverpool et le Real Madrid au Stade de France à Saint Denis. Les supporters de Liverpool ont évité de peu une cohue fatale après avoir été enfermés. D'autres ont été attaqués et volés par des criminels locaux.
L'enquête menée par la commission, qui dure depuis un an, s'est concentrée sur la question de savoir s'il y aura suffisamment de policiers pour faire face efficacement aux menaces à la sécurité tout en respectant les libertés individuelles lors des événements qui débuteront le 26 juillet.
Les sénateurs ont également examiné le plan de transport pour les Jeux. Durant 29 jours de compétition, près de 16 000 athlètes et 13,5 millions de spectateurs seront transportés entre 37 sites olympiques et paralympiques en France et à l'étranger.
« Les Jeux olympiques et paralympiques d'été 2024 sont des événements d'une ampleur mondiale inégalée », a déclaré un porte-parole de la commission.
« Les dispositifs de sécurité mis en place par les autorités devront être irréprochables et à la mesure des risques qui pèsent sur ces Jeux. »
(Avec les fils de presse)