Une foule d'environ 2 000 personnes a manifesté dimanche à Paris contre le racisme, l'islamophobie et la violence contre les enfants après qu'un tribunal a autorisé la poursuite de leur manifestation.
Des manifestants rassemblés à Paris brandissaient des banderoles dont une sur laquelle on pouvait lire « Vive la résistance du peuple palestinien » lors d'une manifestation « contre le racisme, contre l'islamophobie » à l'appel de diverses organisations à Paris le 21 avril 2024.
Les interdictions de manifester ont été plus fréquentes en France ces derniers mois dans un contexte de tensions attisées par la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza.
Dans un pays qui abrite d’importantes communautés musulmanes et juives, les autorités ont interdit de nombreuses manifestations et rassemblements publics pro-palestiniens, invoquant le risque de crimes de haine et de violences antisémites.
Dimanche, les manifestants ont défilé pacifiquement à Paris depuis le quartier multiethnique de Barbès vers la Place de la République.

Beaucoup ont scandé des slogans à la mémoire de Nahel, un jeune de 17 ans d'origine nord-africaine qui a été mortellement abattu lors d'un contrôle routier par la police l'année dernière.
Le chef de la police parisienne, Laurent Nunez, a déclaré à la chaîne BFM TV qu'il avait initialement choisi d'interdire la marche parce qu'en annonçant la manifestation, les organisateurs avaient comparé la violence policière française à la guerre à Gaza et qu'il estimait que l'événement pourrait constituer une menace pour l'ordre public.
Cet argument a été rejeté par le tribunal administratif de Paris dans une décision accélérée.
« Se battre et se mobiliser pour la protection de tous les enfants est normal, cela devrait l'être », a déclaré Yessa Belkgodja, l'un des organisateurs de la marche, saluant la décision du tribunal.
« Si on nous interdit de manifester, c'est que nous n'avons pas le droit de nous exprimer en France. Nous sommes surveillés sur les réseaux sociaux.
Ça suffit, laissez-nous tranquilles », a déclaré Yamina Ayad, une retraitée enveloppée dans le drapeau palestinien.
(avec Reuters)