Au début du mois d’avril, Hélène Gerhards a été placée en détention provisoire après avoir été inculpée pour onze délits.
Remise en liberté d’une juge soupçonnée de liens avec le banditisme corse
Après avoir été placée en détention provisoire, une décision rare concernant un magistrat, Hélène Gerhards, une juge mise en examen et écrouée début avril pour des suspicions de liens avec le banditisme corse, a été libérée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence le 17 avril. Cependant, sa remise en liberté est assortie d’un contrôle judiciaire strict, l’empêchant d’exercer, de rentrer en contact avec les protagonistes de l’affaire et de se rendre en Corse.
« Notre cliente est apparue hier à l’audience de la cour d’appel d’Aix, amaigrie et dévastée après ce cauchemar depuis deux semaines », a déclaré l’un des avocats de la magistrate à l’AFP. « Cette décision de remise en liberté est un immense soulagement et un long travail va pouvoir débuter pour faire la démonstration de son innocence. »
La veille de sa remise en liberté, Hélène Gerhards, âgée de 49 ans, et ses avocats avaient invoqué des raisons familiales et de santé pour justifier leur demande. « Je renonce à mon métier, mais pas à mes enfants ! », avait-elle déclaré. « Mettez-moi sous contrôle judiciaire, avec un bracelet, peu importe. Je respecterai tout, mais ne me faites pas revivre cela », avait-elle supplié.
La juge avait été mise en examen le 5 avril pour onze infractions, notamment détournement de fonds publics, faux en écriture publique par un dépositaire de l’autorité publique et association de malfaiteurs.