Les films à l’affiche cette semaine, présentés par Thierry Fiorile et Matteu Maestracci, incluent « Le Déserteur » de Dani Rosenberg ainsi que « Les Vieux » de Claus Drexel.
Le film Le Déserteur de Dani Rosenberg met en scène Shlomi, un jeune homme qui se lance tête baissée dans une évasion de l’armée, officiellement pour retrouver son amoureuse travaillant dans un restaurant à Tel-Aviv. Son échappée s’avère de plus en plus covertes car l’armée à ses trousses pense à une capture par le Hamas. Par conséquent, son absence suscite l’intérêt des médias.
Shlomi se voit confronté à l’ambivalence de sa propre famille : devraient-ils le conseiller, supplier à ce qu’il se livre, ou plutôt comprendre et soutenir son refus à servir dans une guerre absurde, un concept souvent difficile à appréhender pour les jeunes soldats. N’oublions pas le service militaire est une obligation en Israël, y compris pour les femmes. Dani Rosenberg, le réalisateur, voulait examiner le nationalisme et le militarisme, parfois sans distinction, de sa nation. Toutefois, il n’avait pas anticipé que son long-métrage serait si fortement marqué par les événements dramatiques récents.
Les Vieux de Claus Drexel
Suite à ses documentaires sur les sans-abris, les travailleurs du sexe du bois de Boulogne et les partisans de Trump en Arizona, Claus Drexel place sa caméra à un endroit habituellement ignoré par la majorité. En ne disant pas « les personnes âgées » mais Les Vieux, il fait preuve d’empathie pour ces anciens, incluant un baron, d’anciens ouvriers de mine, une infirmière corse, des paysans, une survivante des rafles nazies à Paris, c’est une représentation de la vieillesse à travers la France que nous dépeint ce film
Ces hommes et ces femmes ont traversé la guerre, vécus les Trente Glorieuses, aimé, souffert, chacun offre son récit, où derrière ce qui paraît ordinaire, on trouve des bijoux, des histoires tristes, des anecdotes humoristiques, et une proximité avec la mort. Grâce à des plans fixes, des silences non coupés au montage, des propos authentiques, Claus Drexel a réussi à capturer la vie de ces personnes, simplement.