Le 14 mars dernier, le préfet des Alpes-Maritimes a pris une décision radicale concernant le collège de la région : il a signé un arrêté ordonnant sa fermeture à la fin de l’année scolaire. Les raisons invoquées sont liées aux fonds financiers de l’établissement, que le préfet estime ne pas être justifiés de manière appropriée. Cela a provoqué un véritable choc au sein de la communauté scolaire et des parents d’élèves, qui ne comprennent pas cette mesure drastique. Les discussions sont en cours pour tenter de trouver une solution et éviter la fermeture définitive du collège.
Suspension de l’arrêté de fermeture du collège musulman Avicenne
Le tribunal administratif de Nice a pris une décision importante en suspendant l’arrêté préfectoral de fermeture du collège musulman Avicenne le vendredi 19 avril. Cette décision a été saluée comme une mesure d’apaisement par l’avocat du collège, Sefen Guez Guez, qui a souligné que les erreurs comptables relevées ne justifiaient pas une mesure aussi radicale. Cette suspension de l’arrêté de fermeture a été perçue comme une lueur d’espoir pour les élèves et les parents du collège Avicenne, qui se sentent rassurés quant à l’avenir de leur établissement.
Le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, n’a pas tardé à réagir à cette décision, précisant que cela ne constituait pas un jugement définitif sur le fond et affirmant maintenir ses accusations quant à l’opacité des financements de l’établissement.
Conflit avec le tribunal administratif de Nice
Il est intéressant de noter que ce n’est pas la première fois que le préfet des Alpes-Maritimes se retrouve en désaccord avec le tribunal administratif de Nice. Ce dernier avait en effet déjà suspendu à plusieurs reprises des arrêtés préfectoraux émis par Hugues Moutouh, notamment ceux interdisant des manifestations pro-palestiniennes et la fermeture d’une librairie musulmane.
Des soupçons financiers et des difficultés administratives
La décision de fermer le collège Avicenne, un établissement privé hors contrat accueillant une centaine d’élèves, avait été annoncée en février par la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet. Cette décision reposait principalement sur des problèmes financiers, liés à des exigences de transparence concernant les financements des établissements hors contrat.
Lors de l’audience devant le tribunal administratif, l’avocat du collège a reconnu des erreurs dans la comptabilité, mais a souligné que ces erreurs pourraient être corrigées par un dialogue constructif avec la préfecture. Le tribunal a également conclu que les irrégularités relevées ne justifiaient pas la fermeture définitive de l’établissement. En effet, les demandes de clarification concernant les financements provenant des parents d’élèves et des donateurs, bien que résidents en France, n’avaient pas été correctement traitées.
En somme, la suspension de l’arrêté préfectoral de fermeture du collège Avicenne par le tribunal administratif de Nice a ouvert la voie à une possible résolution des problèmes administratifs et financiers auxquels l’établissement était confronté.