Un adolescent français est décédé des suites de blessures subies lors d'une violente agression devant une école. Il s'agit de la deuxième agression brutale contre un élève en une semaine, ce qui a incité le président Emmanuel Macron à avertir que les écoles doivent être protégées de la « violence décomplexée » de certains jeunes.
Le garçon de 15 ans a été grièvement battu jeudi près de son école à Viry-Châtillon, à environ 20 km au sud de Paris, et transporté d'urgence à l'hôpital suite à un arrêt cardiaque. Il est décédé des suites de ses blessures vendredi après-midi, a indiqué le parquet.
Une enquête a été ouverte pour meurtre et agression en bande.
Vendredi après-midi, la police a arrêté cinq personnes liées à l'attaque, dont trois âgés de 17 ans, un de 15 ans et un de 20 ans.
Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon, a déclaré que le garçon, identifié comme Shamseddine, rentrait chez lui à pied après un cours de musique lorsqu'il a été agressé par « les pires voyous ». Ils portaient apparemment des cagoules.
« Cette violence extrême devient monnaie courante », a-t-il ajouté.
Parler à franceinfo Samedi matin, il a déclaré que la ville avait ouvert une unité de soutien pour fournir une aide psychologique.
« Une violence décomplexée »
Il s'agit de la deuxième agression de ce type cette semaine, après qu'une jeune fille de 14 ans soit temporairement tombée dans le coma après avoir été agressée mardi devant son école à Montpellier, dans le sud du pays.
Trois agresseurs présumés ont été inculpés de tentative de meurtre et placés en détention.
Les deux incidents surviennent dans un contexte de tensions accrues autour des écoles françaises, après que des menaces d'attaques ont été envoyées à des dizaines d'établissements scolaires via une messagerie interne.
Le président Emmanuel Macron, en visite vendredi matin dans une école primaire à Paris, a déclaré : « Nous assistons à une forme de violence décomplexée chez nos adolescents et parfois chez des plus jeunes.
« Les écoles doivent être protégées de cela. L'école doit rester un sanctuaire pour nos enfants, pour leurs familles, pour nos enseignants.
« Nous serons intransigeants contre toutes les formes de violence », a-t-il déclaré.
Le ministre français de l'Éducation nationale a récemment annoncé la création d'une « force mobile » nationale qui sera déployée dans les écoles confrontées à des problèmes de sécurité.