L'ancien Premier ministre français François Fillon doit faire face à un troisième procès après que la Cour de cassation a confirmé mercredi sa culpabilité dans l'affaire d'un scandale d'emplois fictifs impliquant son épouse. Cependant, le tribunal a également annulé une décision d'appel antérieure concernant la peine et les dommages et intérêts.
L'homme de 70 ans a été condamné en mai 2022 à quatre ans de prison, dont un pouvant être purgé à domicile avec un bracelet, pour sa participation à une fraude de plus d'un million d'euros à l'État français. Il a été condamné à une amende de 375 000 €.
Penelope, l'épouse britannique de Fillon, alors conseillère locale, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis, tandis que son ancien député adjoint de la Sarthe, Marc Joulaud, a été condamné à trois ans de prison avec sursis.
Tout en reconnaissant la culpabilité de François Fillon, la Cour de cassation – Cour de cassation – a ordonné un nouveau procès devant une cour d'appel pour redéfinir les sanctions et les dommages et intérêts.
Décision de conformité
Le tribunal était appelé à se prononcer sur le respect des règles de droit, et non sur le fond de l'affaire elle-même.
Fillon, qui a porté l'affaire devant le tribunal, a fait valoir qu'il n'aurait pas bénéficié d'un procès impartial.
Même si le tribunal n’a pas été d’accord avec lui, il a jugé que les peines prononcées contre Fillon n’étaient pas appropriées.
Sa décision concernant l’ouverture d’un troisième procès était très attendue sept ans après que le soi-disant « Penelopegate » ait ébranlé la campagne présidentielle de 2017, au cours de laquelle Fillon était le candidat du parti conservateur Les Républicains.
En plus des peines de prison et des amendes, les Fillon et Joulaud ont été condamnés à rembourser plus d'un million d'euros à l'Assemblée nationale française.
Fillon a été interdit d'exercer des fonctions publiques pendant 10 ans, tandis que sa femme a été interdite pendant deux ans.